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Le week-end à Amsterdam de monsieur bernard à l’occasion de l’exposition Alec Soth

L’excellent Foam alias le musée de la photo d’Amsterdam consacre une exposition au non moins excellent Alec Soth, chroniqueur talentueux de l’Amérique d’aujourd’hui. « I know how furiously your heart is beating » est à l’affiche jusqu’au 6 décembre 2020. S’il vous fallait un prétexte pour retourner dans l’indémodable cité batave, monsieur bernard vient de vous en fournir un.

Dormons à Amsterdam

Adeptes du triptyque chic/cher/stylé, le Dylan, l’Andaz ou le Conservatorium sont faits pour vous. Mais monsieur bernard vous recommande également quatre autres lieux de villégiature.

Le Cocomama et l’Ecomama

Le Cocomama qui se targue d’être le premier luxury boutique hostel d’Amsterdam, et son petit frère green, l’Ecomama, constituent à n’en pas douter le meilleur choix pour le voyageur en quête de coolitude à budget serré. A l’Ecomama, à deux, comptez 57€ la nuit pour la « Private Cabin Double » (salle de bain partagée) et 105€ pour la « Double superior room ensuite ». Si vous venez en famille, la 5-bed Dorm Room vous en coûtera 280€ la nuit, petits-déjeuners compris.

Le Cocomama
L’Ecomama

Le Lloyd Hotel

Parfait pour un séjour en famille, le Lloyd, ancien centre de transit pour émigrants, inclut chambres amusantes, espace de jeu pour les petits, et design impeccable pour les grands. A 165€ la nuit pour 2 adultes et 3 enfants, pas d’hésitation : réservez la chambre avec le plus grand lit du monde (7 places). A deux, foncez pour une 5 Star Suite à 135€ la nuit en bookant en early bird. Avec un peu de chance, vous tomberez sur les chambres avec hamac ou balançoire.

Le fameux lit 7 places de la chambre spéciale « on rigole en famille » du Lloyd Hotel.

La remise

Plus intimiste, La remise, quatre suites de très bon goût à partir de 165€ tenues par un français, Alexandre Tardy. Située dans la paisible Noorderstraat, à deux pas du centre et des musées. Le havre idéal pour un week-end stylé à deux.

CanalHouse

Au coeur de Jordaan, le centre artistico-culturel d’Amsterdam, des maisons de marchands du XVIIè ont été transformées en hôtel cosy à souhait : CanalHouse. 23 chambres à partir de 200€ et un charmant jardin en prime.

Le diner du vendredi

Pour vous mettre tout de suite dans l’ambiance, rendez-vous au Latei. Au menu, délicieuses soupes, petits plats mitonnés et apple pies à l’avenant dans une ambiance brocante foutraque qui conviendra parfaitement aux amateurs de vintage, upcycling et autres vieilles choses qui donnent de l’âme à un lieu. Attention, dernière commande à 21h30.

Samedi à Amsterdam

Si vous êtes d’humeur sportive, commencez votre samedi par un jogging matinal avec thématique architecturale en passant par Java-Eiland, KNSM-Eiland et l’Oosterdok. À voir, entre autres bijoux, le Nemo de Renzo Piano, l’Arcam de René Van Zuuck, et l’Openbare Bibliotheek de Jo Coenen.

Le Nemo, signé Renzo Piano
L’Arcam, signé René Van Zuuck
L’Openbare Bibliotheek de Jo Coenen

Ensuite, deux options s’offrent à vous pour bien débuter votre séjour à Amsterdam : soit vous louez une bicyclette, soit vous succombez au plaisir coupable d’une balade en bateau sur les canaux. Si vous êtes réfractaire au vélo hollandais, le Canal Bus (ticket hop-on hop-off à la journée) est une bonne option qui vous permet de visiter la ville en vous déplaçant en bateau-bus.

Natura Artis Magistra

Prenez un café au Plantage en attendant l’ouverture (9h) du Natura Artis Magistra, le plus vieux zoo des Pays-Bas, et peut-être bien le plus beau du monde. Avec mention spéciale pour la serre des papillons.

Déjeuner chez Frank’s Smoke House

À ce stade, une petit faim se faisant sentir, direction Frank’s smoke house. Frank, américain francophile, fume saumons, harengs, maquereaux, mais aussi boeuf, porc, saucisses. Les meilleurs «broodje» de la ville.

Désormais rassasié, vous êtes fin prêts l’exposition Alec Soth au Foam. En visiteur avisé et prévoyant que vous êtes, vous aurez bien évidemment réservé votre billet en ligne (obligatoire en ces périodes troublées).

Alec Soth au Foam

Alec Soth (né en 1969) est indéniablement l’un des chroniqueurs les plus talentueux de l’Amérique d’aujourd’hui. Son travail est enraciné dans la tradition typiquement américaine de la «on-the-road photography», dont les maîtres sont Walker Evans, Robert Frank et Stephen Shore. Il s’est fait connaitre avec sa série de 2004 « Sleeping by the Mississippi », dans laquelle il photographiait lieux et gens alors qu’il voyageait le long des berges du fleuve. S’intéressant aux mythologies des communautés marginales des États-Unis, Soth a un instinct pour la relation entre le récit et la métaphore. Son travail présente des analogies avec celui d’un écrivain, mais Soth considère que la photographie est plus fragmentée, «ça ressemble plus à de la poésie qu’à écrire un roman». Pour son projet le plus récent, « I Know How Furiously Your Heart Is Beating », l’artiste a ralenti son processus de travail et a tourné l’objectif vers l’intérieur. Le Foam présente la première exposition muséale de cette nouvelle série, composée de portraits de personnalités, photographiées dans leur maison, et de natures mortes de leurs effets personnels.

Nihon No Hanga

Au 586 Keizersgracht, dans une Canal House du XVIIè, à deux minutes à pied du Foam, se trouve l’un des secrets les mieux gardés d’Amsterdam. Nihon No Hanga est un petit musée entièrement dédié aux estampes japonaises du XXè qu’Elise Wessels, la directrice du musée, collectionne depuis plus de 30 ans.

Maekawa Senpan – Second floor of a hot-spring inn, 1953
Kawanishi Hide (1894-1965) Hagenbeck circus 1, 1933
Tokuriki Tomikichiro – Dotonbori at night, Osaka (One hundred views of new Japan), 1938

Après la culture, le shopping. Enchainez donc avec The frozen foutain : une excellente sélection de meubles et objets de designers néerlandais dont les incontournables Marten Baas, Piet Hein Eek, Scholten & Baijings et Hella Jongerius.

Puis sur Runstraat, passage obligé chez De Kaaskamer, la Mecque du Gouda (jeune, vieux, très vieux).

Enfin, design de haute volée savamment mis en scène dans un espace éclatant : Moooi, la galerie de l’éditeur créé par Marcel Wanders en 1977.

Pour terminer l’après-midi, rendez-vous derrière la gare pour prendre le ferry (deux minutes de trajet) et vous voilà au EYE, le très beau musée du cinéma conçu par le cabinet viennois Delugan Meissl.

Le diner du samedi soir

Puis, une fois n’est pas coutume, prenez un taxi pour aller dîner à Amsterdam-Noord à l’Hotel de Goudfazant, le restaurant de Niels Wouters, ancien entrepôt de décors de théâtre restauré mi-garage mi-galerie d’art.

Dimanche à Amsterdam

Le Moco

Dimanche matin 10h, un coup de tramway (ou de vélo) et vous voilà sur MuseumPlein. Commencez par le Moco avec au menu du Banksy, du JR, du Kaws, du Warhol, du Rothko, du Yayoi Kusama, bref du grand public, du ludique, du photogénique, parfait pour se mettre en jambes.

Banksy – Girl and balloon, 2003
Yayoi Kusama – Night of Stars (TWOSA), 2007

Rijksmuseum

Ensuite place au plat de résistance. Difficile en effet de venir à Amsterdam sans aller admirer La laitière de Vermeer ou La ronde de nuit de Rembrandt. D’autant plus que le Rijksmuseum a subi une rénovation particulièrement réussie orchestrée par le duo Antonio Cruz et Antonio Ortiz.

Rembrandt van Rijn – La Ronde de Nuit, 1642
Johannes Vermeer – La laitière, vers 1660

Le déjeuner du dimanche midi

Après cette matinée musée, vous aurez bien mérité de déjeuner au Buffet van Odette. Salades, omelettes, sandwichs, gâteaux… tout est bio et bon. Et comme le service est aussi attentionné que l’endroit est chaleureux…

Stedelijk

Vous n’avez plus qu’à retourner sur Museumplein. Le Stedelijk, alias la grande baignoire selon les amstellodamois, est une gigantesque structure blanche due au cabinet Benthem Crouwel Architects, greffée sur un bâtiment de brique rouge du XIXè. Et il s’agit tout simplement de l’une des plus riches collections d’art moderne et contemporain au monde. Peintures, dessins, photographies, sculptures, installations, design, tous les genres sont représentés et les maîtres sont tous là : Mondrian, Malevitch, Warhol, Koons…

Kazimir Malevich, Mystiek suprematisme, 1920-1922

Droog

Pour clore votre séjour en beauté, foncez chez Droog, Staalstraat 7A. Studio, galerie, café, jardin extraordinaire, en clair, un incontournable d’Amsterdam imaginé par Renny Ramakers et duquel vous ressortirez heureux et inspiré….

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