
Les antiquaires de la rue Blaes et de la rue Haute, la street-food maritime de Nordzee, votre meilleur diner de l’année à La buvette, le Kanal-Centre Pompidou, le Wiels, la villa Empain, et cerise sur le gateau, l’exposition Hans/Jean Arp & Sophie Taeuber-Arp au Bozar… Bref, Bruxelles a été élue destination obligatoire de cet automne-hiver 2024/2025.
Dormons à Bruxelles
Monsieur Bernard a sélectionné pour vous 2 hôtels, le Jam, gentiment déjanté, et l’Hôtel des Galeries, sobre et de bon goût, et 2 chambres d’hôtes, la Maison Haute, toute de mosaïque et de papier peint vêtue (mis à part une chambre immaculée), et la Maison Flagey, Art Nouveau et cosy.
Jam
Installé dans un bâtiment moderne abritant auparavant une école d’art, le Jam est l’une des adresses les plus cool et arty de la capitale belge. Signée par l’artiste Lionel Jadot, la déco fait la part belle au béton, pièces de moto et sculptures abstraites dans le lobby, auxquelles s’ajoutent briques et pin clair dans les chambres. Bar en rooftop avec couloir de nage. A partir de 108€ la nuit pour 2, et 183€ pour 4, petits-déjeuners inclus.






L’Hôtel des Galeries
L’Hôtel des Galeries est, comme votre esprit perspicace l’avait deviné, situé dans une galerie. Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la galerie du Roi. Remplie de touristes la journée, mais totalement déserte quand la nuit tombe. D’où l’atmosphère très spéciale quand, le soir venu, vous ouvrez votre fenêtre qui donne sur la dite galerie. Chambres doubles sobres et jolies à 195€ et suites à partir de 213€, petits-déjeuners compris.








La Maison Haute
Construite au début du XIXème siècle, au cœur du quartier historique des Marolles, une ancienne maison de commerce bruxelloise a été transformée en maison d’hôtes. La Maison Haute a gardé ses volumes, sa cage d’escalier, ses menuiseries anciennes, et ses sols en mosaïque et granit patinés par le temps. Trois chambres au papier peint vibrant et la quatrième, alias le duplex, immaculée, sous les toits. Une boutique de savon de Marseille occupe le rez-de-chaussée, d’où la bonne odeur flottant dans la maison. 115€ la nuit pour 2 personnes petit-déjeuner compris.







Maison Flagey
La Maison Flagey est ce qu’il est convenu d’appeler une maison d’hôtes de caractère. Située à deux pas de la place Flagey (d’où le nom), cette belle bâtisse Art Nouveau abrite 5 chambres dotées de très jolies salles de bain anciennes, à partir de 145€ la nuit pour 2 (+10€ par personne pour le petit-déjeuner).





Le diner du vendredi soir
Inutile de tergiverser, vendredi soir, dinez à La Buvette. Monsieur bernard, qui, comme chacun sait, est ce qu’il est convenu d’appeler un fin gourmet, y a fait l’un de ses repas les plus mémorables. C’est vous dire. L’alsacien Nicolas Scheidt, ancien du Fifteen de Jamie Oliver, bruxellois depuis quinze ans, a transformé cette ancienne boucherie chevaline en un restaurant qui vaut à lui seul le voyage à Bruxelles. Menu en 5 services à 62€. Incontournable.




L’alternative, c’est Le Café des Spores, l’autre adresse de Nicolas Scheidt, entièrement consacré aux champignons. Vous pourrez donc vous régaler d’une mijotée d’enryngii (autrement appelée pleurote de panicaut, ou encore argouane, bérigoule ou girboulot) accompagnée d’une gaufre à l’avoine, d’un poulet confit grillé servi avec artichaut et poêlée de… champignons, et d’un cheesecake aux cèpes dont vous nous direz des nouvelles. Comptez une quarantaine d’euros.




Samedi à Bruxelles
Hans/Jean Arp & Sophie Taeuber-Arp au Bozar

Allez hop, on commence la journée en allant droit au but. Bozar consacre donc une grande exposition à l’un des plus importants couples d’artistes de l’histoire : Hans/Jean Arp et Sophie Taeuber-Arp, deux personnalités centrales de l’art abstrait du XXe siècle. La diversité de leur œuvre – peinture, sculpture, textile, design et littérature – les rend assez uniques. Une belle occasion de découvrir l’œuvre abstraite colorée et géométrique de Sophie Taeuber-Arp et les formes biomorphiques, les collages et les sculptures de Hans/Jean Arp. A l’affiche jusqu’au 19 janvier 2025.



Duo-Painting, 1940

Le déjeuner du samedi
Ainsi mis en jambe, vous êtes prêt à aller déjeuner sur le pouce. Amateurs de poissons et autres produits de la mer, direction le Nordzee place Sainte-Catherine. Sinon, à deux pas, vous pouvez aller déguster les meilleures frites du monde chez Frites Atelier.
Nordzee
Nordzee-Mer du Nord est une institution bruxelloise. La recette est simple. Vous choisissez votre victime sur l’étal de la poissonnerie, le mode de cuisson, et vous allez déguster le résultat sur les mange-debout en face de la poissonnerie. Un régal.



Frites Atelier
Amateurs de frites, Sergio Herman, le chef étoilé qui avait ouvert The Jane à Anvers, et qui vient d’y inaugurer son nouveau restaurant Le Pristine, a lancé en 2016 à La Haye son premier Frites Atelier. Des antennes ont ensuite ouverte à Gand, Anvers et donc, Bruxelles. Et chez Frites Atelier, on ne rigole pas avec la frite. Dix-huit mois de recherche pour sélectionner la meilleure pomme de terre, trouver la cuisson idéale, le sel parfait (en l’occurence le ‘Samphire Salt’, le sel de la salicorne), et des sauces à tomber par terre. Dernière création, la « Pulled Pork & Piccalilli ». Mais vous pouvez aussi goûtez les croquettes (délicieuses) ou les burgers (divins).



Un petit quart d’heure de marche digestive et vous voilà arrivé au Kanal – Centre Pompidou.
Kanal Centre Pompidou

Installée dans l’ancien et mythique garage Citroën de la capitale belge, la collection du Kanal Centre Pompidou est axée sur l’art du XXIe siècle d’artistes vivant et travaillant à Bruxelles et en Belgique. Elle rassemble tous les médias, de la peinture à la sculpture, en passant par le dessin, les estampes, la photographie, le film, la vidéo, les installations et la performance. Vaut le coup d’oeil donc.
Puis passage Au Chien du chien et aux Tissus du Chien vert. Ces deux boutiques cultes du quai des Charbonnages ne sont rien de moins qu’une caverne d’Ali-Baba du tissu.
Puis redescendez dans le centre pour vous offrir une gaufre. Pour les plus classiques d’entre vous, halte à la Maison Dandoy, dont vous achèterez également une boite de spéculoos (la recette venant de leur arrière-arrière-arrière-grand-père).


Et pour les aventuriers du goût, c’est chez le bien nommé Gaufres & Waffles que ça se passe avec un choix pour le moins créatif de gaufres salées et sucrées.


Vous voilà prêts pour le marathon déco & vintage de la rue Blaes et de la rue Haute. Donc, rue Blaes, des vitraux, des tableaux, du cristal, des meubles, bref, de tout sur 1200m2 chez Passage 125 au n°125, textiles espagnols et céramiques belges chez Jinzu au n°122, mobilier industriel chez Omachido au n°101, meubles design du XXè avec une belle sélection des maîtres italiens (Gio Ponti, Ettore Sottsass, Joe Colombo…) chez D+ au n°83, du design chic (Knoll, Willy Rizzo, Cees Braackman…) chez Via Antica au n°40, puis vous monterez jusqu’à la place de la Chapelle chez Stef Antiek.



Vous entamez ensuite votre descente de la rue Haute avec Fins de Siècles au n° 184, luminaires chez Dokidok au n°186, et Haute Antiques au n°207.
Pour terminer la journée en beauté, rendez vous au 69 rue Jules Lejeune à Uccle pour aller admirer la Maison de Verre dessinée en 1935 par l’architecte Paul-Amaury Michel. Inspiré par Rietveld, Le Corbusier et Pierre Chareau (concepteur de la Maison de Verre de la rue Saint-Guillaume à Paris), Paul-Amaury Michel allie briques de verre, piliers porteurs, vastes fenêtres et toit-terrasse et signe une machine à habiter archétype de l’architecture moderniste.

Le diner du samedi soir
Un joli décor, des gyozas parfaits, des sashimis, sushis et autres chirashis de première fraicheur, des ramens réparateurs, des glaces sésame noir et thé vert à se damner, bref, samedi soir, vous dinez japonais chez Kokuban.




Dimanche
Ana Jotta et Christopher Kulendran Thomas au Wiels

11h, ouverture des portes du très pointu Wiels. Au programme, jusqu’au 5 janvier 2025, l’artiste lisboète Ana Jotta et ses dessins au crayon, sur papier, ou prenant la forme de broderies, cuir cousu, tissu décoloré, objets variés, et l’artiste britannique Christopher Kulendran Thomas qui utilise l’intelligence artificielle pour créer une œuvre inclassable sur les fictions fondatrices de l’individualisme occidental. Il expose au Wiels une série de tableaux de petite taille et une très grande toile, ainsi qu’une œuvre vidéo sur 24 écrans.


Le déjeuner du Dimanche
Pléthore de possibilités pour votre déjeuner dominical. En famille, Le garage à manger est un classique, en terrasse c’est au Café des Minimes que ça se passe, les bibliophiles iront chez Cook & Book, et les instagrameurs adeptes du food porn réserveront longtemps à l’avance un table chez Chyl.
Le garage à manger
En 2013, le premier food-truck de Bruxelles, El Camion, ouvrait une base arrière dans le garage du Pêle-Mêle d’Ixelles. Le Garage à Manger était né. Canapés et fauteuils pour les grands, caravane et livres pour les petits, en communication directe avec la librairie Pêle-Mêle. Le Bruxellois en quête de brunch dominical bio, local et artisanal vient s’y régaler en famille. Faites de même.

Le Café des Minimes
Depuis son ouverture il y a un peu plus d’un an, Le Café des Minimes ne désemplit pas. Il faut dire qu’entre les Marolles et le Sablon, adossée à l’église des Minimes, la jolie terrasse est des plus accueillante. Et comme les produits sont bien sourcés, les oeufs Bénédicte délicieux, et le brunch du dimanche en tout point parfait, l’option est tentante.


Cook & Book
Cook & Book est une institution bruxelloise. Un peu perdu à l’est du centre, à Woluwe-Saint-Lambert pour être précis, le lieu mérite néanmoins le détour pour peu que vous aimiez trainer dans les librairies. Car il ne s’agit pas de n’importe quelle librairie. Chaque rayon a sa propre décoration (club anglais pour les romans policiers, trattoria pour les livres de cuisine, caravane airstream dans l’espace dédié aux livres de voyage…), et la cuisine servie au milieu des livres est on ne peut plus décente. Un bon choix pour ceux qui veulent profiter de leur déjeuner pour faire le plein de lectures donc.




Chyl
C’est bio, c’est bon, c’est beau, le seul inconvénient de Chyl est qu’il faut réserver longtemps, voire très longtemps à l’avance pour y dénicher une table. Et après avoir dégusté le brunch le plus couru et le plus instagrammé de Bruxelles, vous pourrez même faire vos emplettes à l’épicerie bio. En prime, très jolies chambres d’hôtes à l’étage.






Alechinsky à la Fondation Boghossian

La Villa Empain, siège de la Fondation Boghossian propose, pour la première fois depuis son ouverture au public en 2010, une exposition solo consacrée à un artiste majeur européen du XXe siècle.

« Alechinsky, pinceau voyageur » est une ode au voyage, qui explore notamment la fascination de l’immense artiste pour les pratiques et traditions artistiques japonaises et chinoises qui l’ont inspiré. L’exposition met en exergue la liberté d’expérimentation de l’artiste, qui alterne différentes techniques et supports depuis 1947 : toiles, encres, avec ou sans estampages, eaux-fortes, lithographies, laves émaillées, livres en porcelaine ou encore le clavecin, peint en 1986, présenté dans le grand hall.

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