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Le week-end à Bruxelles de monsieur bernard à l’occasion de l’exposition Icons à la Villa Empain

Les antiquaires de la rue Blaes et de la rue Haute, la street-food maritime de Nordzee, votre meilleur diner de l’année à La buvette, le Kanal-Centre Pompidou, le Wiels, et cerise sur le gateau, l’exposition « Icons » à la villa Empain… Bref, Bruxelles a été élue destination obligatoire de ce printemps/été 2021.

Dormons à Bruxelles

Monsieur Bernard a sélectionné pour vous 2 hôtels, le Jam, gentiment déjanté, et l’Hôtel des Galeries, sobre et de bon goût, et 3 chambres d’hôtes, la Maison Haute, toute de mosaïque et de papier peint vêtue (mis à part une chambre immaculée), la Maison Flagey, Art Nouveau et cosy, et The Bed to Be, sous forte influence sixties-seventies.

Jam

Installé dans un bâtiment moderne abritant auparavant une école d’art, le Jam est l’une des adresses les plus cool et arty de la capitale belge. Signée par l’artiste Lionel Jadot, la déco fait la part belle au béton, pièces de moto et sculptures abstraites dans le lobby, auxquelles s’ajoutent briques et pin clair dans les chambres. Bar en rooftop avec couloir de nage. A partir de 108€ la nuit pour 2, et 183€ pour 4, petits-déjeuners inclus.

L’Hôtel des Galeries

L’Hôtel des Galeries est, comme votre esprit perspicace l’avait deviné, situé dans une galerie. Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la galerie du Roi. Remplie de touristes la journée, mais totalement déserte quand la nuit tombe. D’où l’atmosphère très spéciale quand, le soir venu, vous ouvrez votre fenêtre qui donne sur la dite galerie. Chambres doubles sobres et jolies à 195€ et suites à partir de 213€, petits-déjeuners compris.

La Maison Haute

Construite au début du XIXème siècle, au cœur du quartier historique des Marolles, une ancienne maison de commerce bruxelloise a été transformée en maison d’hôtes. La Maison Haute a gardé ses volumes, sa cage d’escalier, ses menuiseries anciennes, et ses sols en mosaïque et granit patinés par le temps. Trois chambres au papier peint vibrant et la quatrième, alias le duplex, immaculée, sous les toits. Une boutique de savon de Marseille occupe le rez-de-chaussée, d’où la bonne odeur flottant dans la maison. 115€ la nuit pour 2 personnes petit-déjeuner compris.

Maison Flagey

La Maison Flagey est ce qu’il est convenu d’appeler une maison d’hôtes de caractère. Située à deux pas de la place Flagey (d’où le nom), cette belle bâtisse Art Nouveau abrite 5 chambres dotées de très jolies salles de bain anciennes, à partir de 145€ la nuit pour 2 (+10€ par personne pour le petit-déjeuner).

The Bed to Be

Fans des sixties et amateurs des seventies, The Bed to Be est fait pour vous. Une (petite) cosy room de 14m2 à 95€ la nuit, une suite de 28m2 à 105€, une grande suite de 33m2 à 115€, et un appartement de 40m2 à 105€, petit-déjeuners compris.

Le diner du vendredi soir

Inutile de tergiverser, vendredi soir, dinez à La Buvette. Monsieur bernard, qui, comme chacun sait, est ce qu’il est convenu d’appeler un fin gourmet, y a fait l’un de ses repas les plus mémorables. C’est vous dire. L’alsacien Nicolas Scheidt, ancien du Fifteen de Jamie Oliver, bruxellois depuis quinze ans, a transformé cette ancienne boucherie chevaline en un restaurant qui vaut à lui seul le voyage à Bruxelles. Menu en 5 services à 55€. Incontournable.

L’alternative, c’est Le Café des Spores, l’autre adresse de Nicolas Scheidt, entièrement consacré aux champignons. Vous pourrez donc vous régaler d’une mijotée d’enryngii (autrement appelée pleurote de panicaut, ou encore argouane, bérigoule ou girboulot) accompagnée d’une gaufre à l’avoine, d’un poulet confit grillé servi avec artichaut et poêlée de… champignons, et d’un cheesecake aux cèpes dont vous nous direz des nouvelles. Comptez une trentaine d’euros à la carte.

Samedi à Bruxelles

Roger Raveel au Bozar

Allez hop, on commence la journée avec de la peinture. Roger Raveel (1921-2013) est considéré comme l’un des peintres belges les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle, mais il se distingue radicalement de ses contemporains par un langage visuel tout à fait unique, à mi-chemin entre figuration et abstraction, prenant son propre environnement comme principale source d’inspiration. Il aurait eu 100 ans en 2021. D’où la rétrospective que lui consacre BOZAR jusqu’au 21 juillet 2021.

Roger Raveel – Le Cortège de peintures de 1978 de Machelen-sur-Lys, 1978 
Roger Raveel – Vader in moderne leegte

Le déjeuner du samedi

Ainsi mis en jambe, vous êtes prêt à aller déjeuner sur le pouce. Amateurs de poissons et autres produits de la mer, direction le Nordzee place Sainte-Catherine. Sinon, à deux pas, vous pouvez aller déguster les meilleures frites du monde chez Frites Atelier.

Nordzee

Nordzee-Mer du Nord est une institution bruxelloise. La recette est simple. Vous choisissez votre victime sur l’étal de la poissonnerie, le mode de cuisson, et vous allez déguster le résultat sur les mange-debout en face de la poissonnerie. Un régal.

Frites Atelier

Amateurs de frites, Sergio Herman, le chef étoilé qui avait ouvert The Jane à Anvers, et qui vient d’y inaugurer son nouveau restaurant Le Pristine, a lancé en 2016 à La Haye son premier Frites Atelier. Des antennes ont ensuite ouverte à Gand, Anvers et donc, Bruxelles. Et chez Frites Atelier, on ne rigole pas avec la frite. Dix-huit mois de recherche pour sélectionner la meilleure pomme de terre, trouver la cuisson idéale, le sel parfait (en l’occurence le ‘Samphire Salt’, le sel de la salicorne), et des sauces à tomber par terre. Dernière création, la « Pulled Pork & Piccalilli ». Mais vous pouvez aussi goûtez les croquettes (délicieuses) ou les burgers (divins).

Un petit quart d’heure de marche digestive et vous voilà arrivé au Kanal – Centre Pompidou.

Kanal Centre Pompidou

L’exposition John M Armleder a fermé ses portes le 25 avril dernier, et on attend fébrilement la suite du programme de Kanal Centre-Pompidou. Que ça ne vous empêche pas d’aller jeter un oeil au bâtiment, sis dans l’ancien garage Citroën .

Puis passage Au Chien du chien et aux Tissus du Chien vert. Ces deux boutiques cultes du quai des Charbonnages ne sont rien de moins qu’une caverne d’Ali-Baba du tissu.

Puis redescendez dans le centre pour vous offrir une gaufre. Pour les plus classiques d’entre vous, halte à la Maison Dandoy, dont vous achèterez également une boite de spéculoos (la recette venant de leur arrière-arrière-arrière-grand-père).

Et pour les aventuriers du goût, c’est chez le bien nommé Gaufres & Waffles que ça se passe avec un choix pour le moins créatif de gaufres salées et sucrées.

Vous voilà prêts pour le marathon déco & vintage de la rue Blaes et de la rue Haute. Donc, rue Blaes, des vitraux, des tableaux, du cristal, des meubles, bref, de tout sur 1200m2 chez Passage 125 au n°125, textiles espagnols et céramiques belges chez Jinzu au n°122, mobilier industriel chez K Loan au n°101, meubles design du XXè avec une belle sélection des maîtres italiens (Gio Ponti, Ettore Sottsass, Joe Colombo…) chez D+ au n°83, du design chic (Knoll, Willy Rizzo, Cees Braackman…) chez Via Antica au n°40, puis vous monterez jusqu’à la place de la Chapelle chez Stef Antiek.

Passage 125
K Loan
Stef Antiek

Vous entamez ensuite votre descente de la rue Haute avec Fins de Siècles au n° 184, luminaires chez Dokidok au n°186, et Haute Antiques au n°207.

Pour terminer la journée en beauté, rendez vous au 69 rue Jules Lejeune à Uccle pour aller admirer la Maison de Verre dessinée en 1935 par l’architecte Paul-Amaury Michel. Inspiré par Rietveld, Le Corbusier et Pierre Chareau (concepteur de la Maison de Verre de la rue Saint-Guillaume à Paris), Paul-Amaury Michel allie briques de verre, piliers porteurs, vastes fenêtres et toit-terrasse et signe une machine à habiter archétype de l’architecture moderniste.

Le diner du samedi soir

Un joli décor, des gyozas parfaits, des sashimis, sushis et autres chirashis de première fraicheur, des ramens réparateurs, des glaces sésame noir et thé vert à se damner, bref, samedi soir, vous dinez japonais chez Kokuban.

Dimanche

Jacqueline de Jong et Regenerate au Wiels

11h, ouverture des portes du Wiels. Au programme, jusqu’au 15 août 2021, l’artiste néerlandaise Jacqueline de Jong et une exposition collective d’artistes belges intitulée Regenerate.

Jacqueline de Jong – Le pouvoir au peuple, 1968

Née au Pays-Bas en 1939, Jacqueline de Jong a participé au groupe radical de l’Internationale Situationniste qui voulait en finir avec la société du spectacle et de consommation. Ses œuvres désinhibées, subversives, exubérantes, combinent humour, érotisme, violence et engagement politique. Mêlant l’absurde à l’énigmatique, elle fait partie des artistes qui ont réintroduit des formes de narration en faisant des emprunts à la culture populaire, au cinéma et à l’illustration.

Jacqueline de Jong – Tournevicieux Cosmonautique, 1966

Rassemblant un grand nombre d’artistes, Regenerate offre une vision actuelle à la fois joyeuse, critique, prudente et optimiste, au fil d’œuvres récentes créées par des artistes en Belgique (avec des escapades occasionnelles au-delà des bulles et des frontières).

Le déjeuner du Dimanche

Pléthore de possibilités pour votre déjeuner dominical. En famille, Le garage à manger est un classique, en terrasse c’est au Café des Minimes que ça se passe, les bibliophiles iront chez Cook & Book, et les instagrameurs adeptes du food porn réserveront longtemps à l’avance un table chez Chyl.

Le garage à manger

En 2013, le premier food-truck de Bruxelles, El Camion, ouvrait une base arrière dans le garage du Pêle-Mêle d’Ixelles. Le Garage à Manger était né. Canapés et fauteuils pour les grands, caravane et livres pour les petits, en communication directe avec la librairie Pêle-Mêle. Le Bruxellois en quête de brunch dominical bio, local et artisanal vient s’y régaler en famille. Faites de même.

Le Café des Minimes

Depuis son ouverture il y a un peu plus d’un an, Le Café des Minimes ne désemplit pas. Il faut dire qu’entre les Marolles et le Sablon, adossée à l’église des Minimes, la jolie terrasse est des plus accueillante. Et comme les produits sont bien sourcés, les oeufs Bénédicte délicieux, et le brunch du dimanche en tout point parfait, l’option est tentante.

Cook & Book

Cook & Book est une institution bruxelloise. Un peu perdu à l’est du centre, à Woluwe-Saint-Lambert pour être précis, le lieu mérite néanmoins le détour pour peu que vous aimiez trainer dans les librairies. Car il ne s’agit pas de n’importe quelle librairie. Chaque rayon a sa propre décoration (club anglais pour les romans policiers, trattoria pour les livres de cuisine, caravane airstream dans l’espace dédié aux livres de voyage…), et la cuisine servie au milieu des livres est on ne peut plus décente. Un bon choix pour ceux qui veulent profiter de leur déjeuner pour faire le plein de lectures donc.

Chyl

C’est bio, c’est bon, c’est beau, le seul inconvénient de Chyl est qu’il faut réserver longtemps, voire très longtemps à l’avance pour y dénicher une table. Et après avoir dégusté le brunch le plus couru et le plus instagrammé de Bruxelles, vous pourrez même faire vos emplettes à l’épicerie bio. En prime, très jolies chambres d’hôtes à l’étage.

Icons à la Fondation Boghossian

La Villa Empain, siège de la Fondation Boghossian propose du 6 mai au 24 octobre 2021 une exposition intitulée « Icons ».

Pierre et Gilles – La Madone au cœur blessé – Lio, 1991

La tradition attribue les premières icônes à Saint-Luc qui, après la Pentecôte, aurait peint trois représentations de la Vierge Marie. Des premières icônes d’Europe et du Moyen-Orient aux œuvres modernes et contemporaines, les icônes ont inspiré de nombreux croyants et artistes, à travers les âges.

L’exposition dévoile comment les dimensions spirituelles ont été intégrées dans les œuvres d’art depuis l’Antiquité à travers icônes anciennes en provenance d’Europe et de Russie, œuvres d’artistes du XIXe et XXe siècle, tels Charles Filiger ou Lucien Levy-Dhurmer, et l’utilisation que font les artistes contemporains du langage iconographique, à l’instar de Yan Pei-Ming et Wim Delvoye.

Cliquez ici avec votre doigt (ou avec votre souris si vous êtes sur un ordinateur muni de l’ustensile en question) pour accéder à la page consacrée aux adresses de monsieur bernard à Bruxelles.