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Le week-end à Paris de monsieur bernard à l’occasion de l’ouverture de la Bourse de Commerce

La Bourse de Commerce réaménagée par Tadao Ando pour accueillir la Collection Pinault a donc (enfin) ouvert ses portes. Ça vaut bien un week-end à Paris. Profitez-en pour voir les 5 expos du moment : Moriyama / Tomatsu à la Mep, Henri Cartier-Bresson au Musée Carnavalet et à la BNF, Marc Riboud au Musée Guimet, et Peder Severin Krøyer au Musée Marmottan. Allez hop, et que ça saute, week-end à Paris.

Dormons à Paris

Bon forcément, il y a l’embarras du choix. Vous n’avez pas vraiment besoin de monsieur bernard pour dégoter un hôtel à votre goût dans la deuxième ville la plus visitée au monde (après Bangkok). Mais l’indéfectible loyauté de monsieur bernard l’oblige a assumer son devoir, en l’occurence, vous recommander 6 lieux de villégiature à choisir en fonction du nombre de voyageurs vous accompagnant et de votre budget. Par ici la visite.

Donc, dormons à Paris

The Hoxton

Commençons donc par l’assurance tout-risque avec The Hoxton, antenne parisienne de la chaîne anglaise éponyme qui a jeté son dévolu sur un ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle à deux pas des Grands Boulevards. Moulures et parquet point de Hongrie y côtoient lampes Gras et verrière d’atelier dans une ambiance années 50. 172 chambres conçues par le cabinet Humbert & Poyet réparties en quatre catégories : Shoebox (13-17 m2), Cosy (17-21 m2), Roomy (19-30 m2) et Biggy (23-36 m2), de 99 à 599 €. En prime, tout le nécessaire pour y passer un bon séjour : cuisine à disposition des hôtes, terrasses disséminées dans l’hôtel, restaurant avec patio et bar à cocktails.

Hotel Henriette

Si vous êtes un vrai rebelle et que vous souhaitez éviter l’épicentre de la boboïtude parisienne, à savoir les IXè, Xè et XIè arrondissements, mais que vous dédaignez pas les lieux de villégiature cools, stylés et abordables, direction l’Hôtel Henriette dans le quartier Gobelins-Mouffetard. 32 chambres parfaites (mobilier en rotin, plantes grasses, tapis ethniques, draps en lin, lampes fifties, pièces chinées…) à partir de 99€.

Hotel Les Deux gares

Mais si vous préférez être à un jet de pierre de Boboland, vous pouvez réservez les yeux fermés à l’Hotel Les Deux Gares. Adrien Gloaguen, le patron du groupe Touriste (hôtels Panache, Beaurepaire et Bienvenue à Paris, Chrysos à Londres) s’est associé à son ami d’enfance l’avocat Antoine Raccat, pour ouvrir ce haut lieu de la hype parisienne (on vous reparle du restaurant un peu plus bas). Ils ont embauché l’artiste-designer britannique Luke Edward Hall qui s’est un peu lâché côté couleurs et motifs. 40 chambres légèrement plus sobres mais presqu’aussi vitaminées que le hall à partir de 120 €.

Hotel Jules & Jim

Si vous ne jurez que par le Marais, descendez au Jules et Jim. A gauche : le bâtiment Jules, ancien atelier de traitement de métaux précieux réhabilité. A droite : l’aile Jim flambant neuve, dont les chambres au huitième étage offrent une vue panoramique sur Paris. Matériaux luxueux (boiseries de noyer, verre, pierre et béton brut), bar cosy, jolie cour pavée avec grande cheminée extérieure. La classe à partir de 190€ la chambre.

Hotel Amour

Depuis son ouverture par le trio André, Emmanuel Delavenne, Thierry Costes, il y a une quinzaine d’année, l’hôtel culte de la rue Navarin a fait des petits (Grand Amour Hôtel et à Amour Nice). Mais il faut bien avouer que l’ainé de la famille, l’Hôtel Amour, est toujours aussi sexy. Quartier cool, clientèle branchée, chambres décorées par Pierre Le Tan, Alex de Betak, M/M, Para…, et prix raisonnables (pour Paris). Un baby-foot dans la cave, une cour et une brasserie parmi les plus courue de Paris, et 29 chambres de 135 à 350€.

Dormons à Paris en famille

Generator

C’est peu dire que les Generator Hostels ont révolutionné le monde des auberges de jeunesse. Voire le monde tout court. Des parties communes aussi stylées qu’accueillantes, des dortoirs bien conçus et plutôt design, et des chambres doubles sympathiques à un prix imbattable. Le Generator Paris ne déroge pas à la règle. En famille, en tribu ou à deux, si vous êtes jeunes (par l’âge ou par l’esprit) et que vous ne souhaitez pas dépenser une fortune. N’allez pas plus loin. En prime, le rooftop avec vue sur tout-Paris.

Yooma

Moins backpackers, le Yooma, signé Ora Ito, est sans doute le choix idéal si vous venez en famille. Avec ses chambres pour 4 ou 6 avec lits-cachettes trop rigolos, sa déco pop, graphique et arty, déclinant couleurs primaires façon Mondrian et bandes murales signées Daniel Buren, il devrait rallier les suffrages quelque soit l’âge de votre progéniture bienaimée ! Chambres pour 4 personnes à partir de 140 €.

Dinons à Paris

Là encore le choix est pléthorique tant Paris compte d’excellents restaurants à tous les prix. Allez, en voici deux pris pas complètement au hasard.

Café Les Deux Gares

Bon si vous dormez à l’Hôtel les Deux Gares, l’affaire est réglée, vous dinez au Café Les Deux Gares. Mais si vous dormez ailleurs, vous pouvez tout de même venir y diner. Derrière le bar, Frederic Lesire, le tôlier. En cuisine, le chef Jonathan Schweizer épaulé par Frédérico Suarez, mitonne une cuisine aussi simple qu’exigeante. Au menu, bulots mayo aux herbes, poireaux vinaigrette à la groseille, thon blanc de Saint-Jean-de-Luz, cabillaud sauce pil-pil et chou pointu, secreto de cochon ibérique, carottes anciennes rôties, glace à la fleur de lait et huile d’olive. Ça c’est Paris !

Frenchie Bar à Vins

Sinon, vous pouvez évidemment tenter de réserver une table au Frenchie, le vaisseau amiral de Gregory Marchand. Ou dinez en face, au Frenchie Bar à Vins. Si la promiscuité ne vous effraie pas et que vous la considérez même comme source potentielle de convivialité, les assiettes à tomber par terre ne vous feront pas regretter votre passage à cette adresse que le monde entier nous envie. Côté vins, laissez-vous guider par les maîtres de lieux, la sélection étant à la hauteur des assiettes.

Samedi à Paris

Moriyama / Tomatsu à la MEP

Alors celle-là, ça fait un moment qu’on l’attendait. Repoussée plusieurs fois pour cause de pandémie, la voici enfin à l’affiche de la Maison Européenne de la Photographie, et jusqu’au 24 octobre 2021 s’il vous plait. Donc, L’exposition « Moriyama – Tomatsu : Tokyo » a été conçue par les artistes Daido Moriyama et Shomei Tomatsu – avant le décès de ce dernier en 2012 – comme une manière de célébrer leur ville autour d’une première collaboration artistique. Neuf ans plus tard, l’expo est enfin à l’affiche. Plus de 400 œuvres dont la plupart pour la première fois à Paris, retraçant la carrière de deux monstres sacrés de la photographie japonaise. Immanquable et idéale pour commencer votre matinée, les portes de la MEP ouvrant à 10h le week-end.

Henri Cartier-Bresson au Musée Carnavalet

Pour sa réouverture après de longs mois de travaux, le Musée Carnavalet se la joue classique avec une rétrospective consacrée à l’inusable Henri Cartier-Bresson. Les fondamentaux, donc. Et ne comptez pas sur monsieur bernard pour s’en plaindre. A l’affiche jusqu’au 31 octobre 2021, l’exposition intitulée « Revoir Paris » présente des tirages originaux dont une trentaine d’inédits, des publications, ainsi que des enregistrements audiovisuels de l’artiste.

Déjeunons à Paris

Les Enfants du Marché

Puisque vous êtes dans le coin, faites comme tout bon parisien qui se respecte, allez déjeuner au Marché des Enfants Rouges. Bon alors, autant vous le dire tout de suite, pas de réservation, donc c’est un peu la guerre, mais à un moment, vous devriez être capables de dénicher une place au comptoir ou sur une table de l’une des affriolantes échoppes du marché, par exemple, aux Enfants du Marché ou Chez Taeko.

Merci

Puisque vous êtes à cinq minutes, allez donc voir chez Merci comment ça se passe. Tout y est beau, un peu cher, mais la visite de ce haut lieu du shopping parisien est assez incontournable pour qui n’y a jamais mis les pieds.

Henri Cartier-Bresson à la BNF

Puisque vous aimez Henri Cartier-Bresson, ce qui, quoique ne plaidant pas pour votre originalité, fait de vous une personne au goût sûr, sachez que la BNF programme « Le Grand Jeu », un projet inédit autour de la Master Collection du photographe. Ensemble créé en 1973 par l’artiste lui-même à la demande de ses amis et collectionneurs Dominique et John de Ménil, la Master Collection réunit « les 385 meilleures photographies de Cartier-Bresson dans les tirages les meilleurs possibles ». Tirée en six exemplaires répartis à travers le monde, elle offre un panorama exceptionnel de l’œuvre universelle et intime de « l’œil du siècle ». Pourquoi s’en priver ?

Henri Cartier-Bresson – Bruxelles, Belgique, 1932, épreuve gélatino-argentique de 1973 © Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos
Henri Cartier-Bresson – Bougival, France, 1956, épreuve gélatino-argentique de 1973 – © Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos
Henri Cartier-Bresson – Livourne, Italie, 1933, épreuve gélatino-argentique de 1973 – © Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

Cire Trudon

Si vous devez ramener un cadeau à votre arrière-grande-tante d’Angoulême, vous ne sauriez dénicher meilleur présent qu’une bougie Trudon. car comme chacun sait, Trudon est à la bougie ce que Molière est à la comédie, Cioran aux aphorismes, James Bond aux agents secrets, bref, la quintessence.

Deyrolle

Tant qu’on est dans les classiques parisiens, mis à part si vous êtes allergique à la taxidermie, un passage chez Deyrolle s’impose. Vous pourriez bien en repartir avec, selon votre humeur, une licorne empaillée, un cadre avec des insectes bizarres dedans, ou plus simplement une carte des vaches de France.

Le diner du samedi soir

Le Chateaubriand

Bon, alors prenez-vous y à l’avance, réservez en ligne une table au Chateaubriand, et vous aurez en quelque sorte remporté le gros lot. Depuis qu’Inaki Aizpitarte a repris l’adresse un jour béni de 2006, le chef basque a réussi à maintenir sa table au sommet de la bistronomie parisienne. Menus uniques 45 ou 75€.

Dimanche à Paris

Peder Severin Krøyer au Musée Marmottan

Il n’y a pas que la photo dans la vie. Le musée Marmottan Monet présente jusqu’au 26 septembre 2021, la première exposition monographique jamais consacrée en France à l’un des plus grands maîtres de la peinture danoise, Peder Severin Krøyer (1851-1909). Partageant son temps entre Copenhague et Skagen, petit village de pêcheurs où se rencontrent la mer du Nord et la Baltique, Peder Severin Krøyer a peint l’heure bleue comme personne. Et pour commencer un dimanche dans le calme et la sérénité, c’est assez parfait. Ouverture des portes à 10h.

Peder Severin Krøyer – Soirée calme sur la plage de Skagen Sonderstrand, 1893
Peder Severin Krøyer – Ftermiddagssol og Havblik, 1899
Peder Severin Krøyer – Hip hip hip hourra, 1888
Peder Severin Krøyer – Maneskin ved Skagen strand, 1899
Double portrait de Marie et Peder Severin Krøyer, 1890

Marc Riboud au Musée Guimet

Mais la photo, c’est quand même important. Ça tombe bien, à quelques encablures de Marmottan, le Musée Guimet accueille une rétrospective consacrée à Marc Riboud. Jusqu’au 6 septembre 2021, en voilà une belle occasion de vous (re)plonger dans les clichés du photographe de l’agence de Magnum qui a légué l’ensemble de son oeuvre au Musée National des Arts Asiatiques. Somme toute logique étant donné le nombre de photos emblématiques prises par Riboud lors de ses voyages en Orient et en Extrême-Orient.

Marc Riboud – Karuizawa, Japon, 1958
Marc Riboud – Fenetre d’antiquaire, Pékin, Chine, 1965
Marc Riboud – Manifestation anti-américaine au moment de la guerre du Vietnam, Chine, 1965
Marc Riboud – Passe de Khyber, Afghanistan, 1956
Marc Riboud – Japon, 1958
Marc Riboud – La jeune fille a la fleur, Washington, 1967

Le déjeuner du dimanche

Puisque votre prochaine visite est la Bourse de Commerce, il pourrait s’avérer judicieux de déjeuner dans les environs. Au Eats Thyme de Carla Rebeiz par exemple. Du labné, du baba ganoush, de délicieuses salades, une man’ouché (galette de pain) pour accompagner le tout, et des produits à emporter au rayon épicerie.

Mais si vous n’êtes pas d’humeur libanaise et que vous prend l’envie d’une street-food de haut vol, retournez dans la rue du Nil de Greg Marchand pour vous repaitre de pastrami, pulled pork, fried chicken et autre hot-dog de compétition au Frenchie To Go.

La Bourse de Commerce Pinault Collection

Et donc, pour terminer votre marathon artistique en beauté : la Bourse de Commerce Pinault Collection. Donc François Pinault a fait appel au génial architecte autodidacte japonais Tadao Ando pour transformer la Bourse de Commerce en musée digne d’accueillir la collection du milliardaire breton. Et si le choix n’est pas particulièrement original, il est indubitablement sûr tant la star nippone s’y connait en architecture muséale : allez donc voir à Naoshima (ou sur internet si vous n’avez pas prévu de voyage au Japon dans le futur immédiat) ce dont il est capable.

Donc du Charles Ray, du Damien Hirst, du Jeff Koons, du Marlene Dumas, du Tatiana Trouvé, du Julie Mehretu, du Philippe Parent, du Martial Raysse, de la valeur sûre de l’art contemporain donc. Il va sans dire que vous aurez bien évidemment réserver votre billet à l’avance. Comme pour toutes les expositions parisiennes d’ailleurs.

Cliquez ici avec votre doigt (ou avec votre souris si vous êtes sur un ordinateur muni de l’ustensile en question) pour accéder à la page consacrée aux adresses de monsieur bernard à Paris.