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Le week-end à Arles de monsieur bernard à l’occasion des Rencontres de la Photographie 2024

Uraguchi Kusukazu. Au large, 1974.

Les Rencontres de la Photographie auront lieu du 1er juillet au 29 septembre 2024. Et si vous êtes amateurs de photographie japonaise, cette édition est faite pour vous : une exposition consacrée aux photographes japonaises de 1950 à nos jours, une exposition collective sur les répercussions de la catastrophe de Fukushima, les femmes de la mer photographiées par Uraguchi Kusukazu… Egalement à l’affiche, une rétrospective Mary Ellen Mark à l’Espace Van Gogh, Lee Friedlander framed by Joel Coen à la Fondation Luma, les fausses photos documentaires générées par l’IA de Bruce Eesly à Croisière … Donc, cet été, allez profiter des plaisirs qu’offre la sémillante ville d’Arles.

Dormons à Arles

Le Nord-Pinus, l’Hôtel Particulier, Le Cloître, L’Arlatan La Maison Volver ou Les Cabanettes ? Côté hôtels recommandables, Arles dispose d’une offre pléthorique. Vous avez donc l’embarras du choix.

Les Cabanettes

Gaëlle et Aaron ont racheté en 2019 Les Cabanettes, motel moderniste conçu au milieu des années 60 par l’architecte Armand Pellier pour le couple d’hôteliers Marc et Louise Berc. A quinze minutes du centre d’Arles, sur une départementale au milieu de la Camargue, 29 chambres dans une époustouflante bâtisse de béton, de pierre beige et de verre, à l’auvent en demi-lune, abritant dix baies vitrées du sol au plafond, encadrées de montants de bois verni. Du vintage dans son jus pour la modique somme de 95€ la double et 150€ la quadruple, piscine comprise. Juste parfait.

L’Hôtel Voltaire

Sixties toujours avec l’Hôtel Voltaire. Conçues par l’architecte Eloïse Bosredon, des chambres toutes simples mais non dénuées de style, au nombre de neuf, et à 97€ la double et 115€ la family room pour 4, c’est ce qu’on appelle un bon rapport qualité-prix.

Maison Volver

Beaucoup plus cosy, la Maison Volver de Carole Picard et Florence Pons. Douze chambres, dont le moins que l’on puisse dire est que le plus grand soin a été apporté à leur décoration, et ce, dans les moindres détails : granito années 50 au sol, lampes Murano, draps en lin, mélange de mobilier vintage et de classiques du design… De 115€ la double standard petits-déjeuners compris à 219€ la suite pour 4.

Le Grand-Hotel Nord-Pinus

Bon, si vous avez un peu plus de 480€ à dépenser par nuit, pas d’hésitation, réservez la suite (2 chambres) du dernier étage du Grand-Hotel Nord-Pinus, lieu de villégiature mythique des toreros et aficionados de passage en Arles. Cher mais chic.

L’hôtel Particulier

Toujours chic mais encore plus cher, l’Hôtel Particulier propose des chambres à 320€ et des suites à 500€. Moins culte que le Nord-Pinus, mais plus luxueux, avec piscine, spa et hammam à disposition.

Le cloître

Toujours chic, moins cher, mais plus design, Le Cloître et ses 19 chambres, de 119€ la double classique à 184€ la junior suite (rajouter 16€ par personnes pour les petits-déjeuners), pourrait bien s’avérer le compromis idéal. Le groupe LMA, dépendant de la fondation Luma de Maja Hoffmann en avait confié la décoration à India Mahdavi, et une bonne décennie plus tard, le Cloitre n’a pas pris une ride. Par contre, vu le succès du lieu, réservez tôt.

L’Arlatan

Toujours dans le giron LMA, L’Arlatan s’est refait une beauté il y a quelques années. Et là, attention les yeux. Le chantier a été confié à l’artiste américano-cubain Jorge Prado qui s’est entouré d’une équipe d’architectes, de designers, d’ébénistes et de peintres venue du Yucatan. L’Amérique du Sud et la Camargue se télescopent dans un feu d’artifice coloré de tissus graphiques, de métal ajouré, de plafonds d’époque restaurés, de sols mosaïqués, et de luminaires pinatas. 35 chambres de 129€ la petite double classique à 419€ la suite.

La Pousada

Sinon, si vous venez en tribu et que vous voulez vivre comme des locaux, rassurez-vous, La Pousada est là. 3 chambres dans le quartier de La Roquette. 3 nuits minimum.

Le diner du vendredi soir

Donc, vous pouvez diner les yeux fermés aux Cabanettes (si vous y êtes descendus) ou révisez vos classiques au toujours excellent Gibolin de Brigitte Cazalas et Luc Desrousseaux, un incontournable arlésien depuis plus de 10 ans.

Samedi

Mary Ellen Mark et « Répliques » à l’Espace Van Gogh

Allez c’est parti pour le marathon photographique avec les deux expositions à l’affiche de l’Espace Van Gogh. Pour commencer, Mary Ellen Mark (1940-2015), très grande photographe américaine qui a posé son regard sur les célébrités de toutes sortes, mais aussi et surtout sur les laissés-pour-compte et les marginaux. Il s’agit ici de la première rétrospective mondiale consacrée à l’artiste.

Mary Ellen Mark – The Damm family in their car, Los-Angeles, California, 1987.

La façon de travailler de Mary Ellen Mark se caractérisait par sa chaleur, son empathie et sa persévérance. Elle consacrait beaucoup de temps et d’attention à ses protagonistes, retournant parfois les photographier encore et encore, sur de nombreuses années, nouant des relations intimes avec beaucoup d’entre eux.

Mary Ellen Clark – Amanda et sa cousine Amy, Valdese, Caroline du Nord, 1990.
Mary Ellen Clark – Baiser dans un bar, New York, 1977.

Changement de décor pour la deuxième exposition de l’Espace Van Gogh : « Répliques – 11/03/11, des photographes japonaises et japonais face au cataclysme ».

Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 – l’un des plus forts jamais enregistrés – secoue la côte nord-est du Japon, déclenchant un tsunami qui atteindra par endroits 30 m de haut et détruira tout sur son passage, et provoquera la catastrophe nucléaire de Fukushima. 19 765 personnes sont mortes et 2 553 ont été portées disparues.

Les artistes japonais se sont mobilisés pour exprimer à travers différents supports leur désarroi et leur sidération. Parmi eux, de nombreux photographes se sont rapidement rendus sur place, y sont revenus à plusieurs reprises durant toutes ces années écoulées afin de continuer à documenter les effets de la catastrophe, les efforts de reconstruction ou de réhabilitation, mais aussi la discrimination due à la migration.

Kanno Jun – Cousins, préfecture de Fukushima, 2021
Suzuki Mayumi – Ship carpenter #09, #14, #19, photographie restaurée après les dégâts causés par le tsunami en 2011.
Obara Kazuma – Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant, Fukushima, 2011.

Photographes japonaises des années 1950 à nos jours au Palais de l’Archevêché

Poursuivons notre périple au Japon avec l’exposition du Palais de l’Archevêché qui se propose de dresser un panorama de la photographie japonaise au féminin. Pas moins de 26 artistes y sont représentées. Un large éventail d’approches photographiques fondées sur le vécu et les points de vue des femmes japonaises sur le monde, l’histoire et la société dans lesquelles elles évoluent.

Kawauchi Rinko – Sans titre, série the eyes, the ears, 2002-2004.

Trois thèmes émergent de cet ensemble d’œuvres historiques et contemporaines : des observations à la fois simples et profondes du quotidien; des perspectives critiques sur la société japonaise, notamment sur les rôles imposés aux femmes ; et des expérimentations et extensions de la forme photographique.

Watanabe Hitomi. Sans titre, série Tōdai Zenkyōtō [Rassemblement de tous les campus de l’université de Tokyo], 1968-1969.
Yamazawa Eiko – Buttai [Objet], 1986.

Déjeunons à Arles

Vu que c’est sur votre chemin et que c’est très bon, déjeunez au restaurant de l’Hôtel Voltaire pour gouter à la cuisine de Numa Muller, passé par Baumanière, la Chassagnette et au regretté chez Caroline de Caroline Pons. Ou à la Maison Volver, très bon aussi.

Bruce Eesly à Croisière

Bruce Eesly est un petit farceur. Il présente l’exposition « Le fermier du futur [New Farmer] » comme une collection de photographies documentaires des années 1960, à la gloire de la révolution verte et des manipulations génétiques. Bon, sauf si vous êtes vraiment crédules, vous vous douterez sans doute de la supercherie à la vue de ces fenouils et autres choux-fleurs géants. Bien loin des prétendues photographies historiques, les images sont en réalité générées par l’IA. Mêlant humour et absurde, « Le fermier du futur » explore la façon dont les images contribuent à la fois à façonner et à observer l’histoire, examine notre rapport extractiviste à la nature et invite le public à jeter un regard critique sur sa place dans la biosphère. Food for thought, donc.

Bruce Eesly – Les variétés de pommes de terre sélectionnées sont classées en seize catégories selon les normes de LURCH, 1952, série Le fermier du futur, 2023.
Bruce Eesly – Peter Trimmel remporte le premier prix pour son fenouil UHY au Kooma Giants Show à Limbourg, série Le fermier du futur, 2023.
Bruce Eesly – Épicerie à Dengen, 1960, série Le fermier du futur, 2023.

Toujours à Croisière, et toujours à propos de nourriture, mais cette fois, avec de vraies images historiques pour une exposition intitulée « Wagon bar, une petite histoire du repas ferroviaire« .

Service à bord d’une voiture-restaurant du train Capitole, 1966

Si l’histoire de la restauration ferroviaire débute dans les buffets de gare, des repas sont servis à bord des trains dès les années 1860 aux États-Unis avant de progressivement se généraliser dans le monde. En Europe, la Compagnie internationale des wagons-lits fait office de pionnière dans ce domaine. Ses voitures-restaurants et leur représentation occupent une place centrale dans l’imagerie et l’imaginaire attachés aux chemins de fer et au voyage. Associée aux arts de la table, à la qualité du service et à une décoration intérieure raffinée, la nourriture constitue le socle du luxe ferroviaire, dont l’âge d’or se situe dans l’entre-deux-guerres. Avec les années 1950, de nouvelles formules apparaissent et de nombreuses innovations remettent en question l’approche traditionnelle de la « restauration embarquée » : voitures-buffets, voitures « bar et snack », vente ambulante et plateaux-repas répondent alors aux évolutions des pratiques alimentaires des voyageurs. Les années 1970 constituent une rupture majeure avec la relégation de la cuisine à l’extérieur des trains, inspirée du modèle aérien et de la modernité qu’il incarne.

Intérieur d’une voiture-restaurant libre-service « Gril-Express », 1967.
Petit-déjeuner à bord du train Mistral, 1972.

À mi-chemin entre photographie industrielle et photographie publicitaire, ces images ont d’abord pour fonction d’incarner la modernité en mettant en scène la nouveauté, permanente. Elles dessinent ainsi non seulement une histoire du travail et de l’innovation, mais aussi une histoire esthétique – avec l’évolution du design – et culturelle.

« Fashion Army » à Ground Control

Équipement, lunettes de protection, flash aveuglant, 1974.

Le corpus d’images présenté au sein de Fashion Army provient d’une archive couvrant la fin des années 1960 jusqu’au début des années 1990, récemment déclassifiée, constituée de 14 134 scans de négatifs issus du Natick Soldiers Systems Center, centre de recherche et développement de l’armée américaine. Si la source de cette archive est identifiée, sa finalité reste quant à elle à ce jour inconnue. Nulle trace de sa circulation; ne subsiste dès lors que la possibilité de supposer son intention: celle d’un fonds photographique destiné à l’usage interne, d’un centre militaire encore en activité dont on sait qu’il a en charge de tester les prototypes d’uniformes et d’équipement des soldats. L’armée américaine, contactée, n’a pas été en mesure de répondre à nos nombreuses questions, nous précisant manquer de ressources pour nous accompagner.

Unité de démonstration du conditionnement de liquides en microclimat, 1980.

Avec leur composition léchée, maîtrisée, et leurs fonds colorés, ces images semblent participer d’un simulacre, viser une forme d’objectivité et de prospective militaire qui questionne. Les modèles aux poses contraintes, sourires crispés, regards maladroits et étrangement familiers nous interpellent.

Ce catalogue d’images en dit aussi long sur la relation entre la recherche militaire et ses applications civiles, notamment dans le domaine de la mode. Des trench-coats aux Ray-Ban, du tissu chino aux motifs camouflage, le style militaire a envahi les podiums comme la mode de rue.

Vêtement, camouflage, désert (3 modèles) sur le terrain, 1972.

Et avant de vous préparez pour un diner bien mérité, passage obligé au Réjean à la librairie Actes Sud, histoire d’alimenter votre stock de lectures estivales.

Le diner du samedi soir

Chardon

Si vous voulez diner dans Arles, vous n’échapperez pas à un passage au Chardon, le restaurant de l’équipe de Paris Popup et de la Mercerie de Marseille, alias Harry Cummins, Laura Vidal et Julia Mitton. Réservation obligatoire étant donné le succès du lieu.

La Chassagnette

Mais si une envie de Camargue vous étreint, direction La Chassagnette d’Armand Arnal, sa terrasse au milieu des figuiers, son potager bio et sa cuisine aux saveurs explosives, pour ce qui sera peut-être votre meilleur diner de l’année. Comptez 105€ pour le menu Faune et Flore. Vivement recommandé.

Dimanche

Uraguchi Kusukazu à l’Abbaye de Montmajour

Uraguchi Kusukazu – Au large, 1974.

Depuis plus de trois mille ans, les ama, « femmes de la mer » japonaises, peuplent les rivages de l’archipel, plongeant en apnée à la recherche d’algues et d’ormeaux. La place à part qu’elles occupent dans l’imaginaire nippon, leur lien sensuel à l’eau, leur intrépidité et leur souveraineté ont, au fil des siècles, fasciné les poètes et les artistes. Le photographe japonais Uraguchi Kusukazu, originaire de Shima (préfecture de Mie), sur la côte du Pacifique, a consacré plus de trente années à documenter la vie des ama de sa région, sous ses aspects les plus divers : plongées en eaux profondes, récoltes près du rivage, portraits, scènes collectives sur la plage et dans l’amagoya – espace de repos exclusivement féminin –, relation quotidienne au shintoïsme, culminant en été au moment des fêtes matsuri (fêtes d’été). Ses photographies mettent en lumière les pratiques séculaires des ama tout en capturant leur énergie de chaque instant. Nourri par leur vitalité et la confiance qu’elles lui ont accordée, il a développé un langage visuel marqué par l’intensité et l’expressivité : noirs et blancs contrastés, décadrages, gestes saisis dans leur spontanéité ancrent les ama dans leur époque – les années 1970 et 1980 principalement – tout en rendant hommage à leur féminité puissante et assumée.

Uraguchi Kusukazu – Fête du homard, Hamajima, juin 1972.

Riche de plusieurs dizaines de milliers de photographies consacrées au sujet, l’archive de Uraguchi est restée inexplorée depuis son décès. Elle est au départ d’une exposition inédite, qui nous mène à la rencontre de femmes hors du commun dont l’interaction harmonieuse avec leur environnement constitue aujourd’hui une source d’inspiration. Cette redécouverte permet aussi d’aborder la photographie japonaise par le biais d’un des aspects essentiels de son histoire, celui de la pratique amateur dont Uraguchi, par son engagement dans divers réseaux de photo-clubs, fut un extraordinaire représentant.

Uraguchi Kusukazu – Ama, 1967.

Debbi Cornwall à l’Espace Monoprix

Depuis dix ans, Debi Cornwall explore les fictions qui façonnent le regard de l’Amérique sur elle-même. Frappantes, ses photographies documentaires à la composition précise visent davantage à faire réagir qu’à informer. Elles invitent à examiner de plus près l’incarnation, l’exercice et la normalisation du pouvoir de l’État.

Debi Cornwall – Fumigène. Centre de combat terrestre et aérien des Marine Corps. Twentynine Palms, Californie, série Fictions nécessaires, 2018.

Cette exposition comprend deux séries de travaux constituant les pendants d’une même interrogation: quels récits et stratégies le pouvoir imagine-t-il face à des réalités perturbantes ? Fictions nécessaires [Necessary Fictions] aborde cette question à travers le prisme des jeux de guerre immersifs. Dans dix bases de l’armée américaine, Debi Cornwall immortalise les décors du pays imaginaire «Atropia » ainsi que sa population, incarnée par des militaires testant des scénarios d’entraînement réalistes. Des femmes et des hommes civils afghans et irakiens ayant fui la guerre participent à des reconstitutions au service de l’armée américaine. De véritables soldats qui se préparent à partir sur le terrain pratiquent ainsi leurs futures postures de combattants ou de victimes de guerre.

Dans quelle mesure la mise en scène et le jeu de rôle façonnent-ils les conceptions de la citoyenneté dans un pays violent, où la notion même de vérité a perdu son sens ? Citoyens modèles [Model Citizens] étudie ce phénomène à travers les États-Unis, avec des images réalisées dans trois contextes : les scénarios réalistes immersifs des camps d’entraînement de la patrouille frontalière, les rassemblements conservateurs de Donald Trump, et les musées d’histoire qui présentent la population américaine comme vainqueur héroïque ou victime innocente. Cet ensemble d’images dissonant met en lumière les systèmes qui acceptent, justifient ou dissimulent la violence inhérente à une culture militarisée.

Debi Cornwall – Lever de drapeau. Rallye « Save America ». Miami, Floride, série Citoyens modèles, 2022.
Debi Cornwall – Victime. Diorama « Triage médical de la Seconde Guerre mondiale ». Musée historique de Camp Roberts. San Miguel, Californie, série Citoyens modèles, 2018.

Mo Yi à La Mécanique Générale

Mo Yi (莫毅) – Self-Portrait, série 1m, The Scenery Behind Me, 1988.

L’exposition Mo Yi : Manège fantôme constitue une étude majeure et inédite consacrée aux premiers travaux expérimentaux de l’artiste chinois Mo Yi (莫毅). Photographe autodidacte, évoluant à la marge, Mo Yi a livré des images emblématiques des rues : des images capables de porter en elles à la fois l’énergie et la mélancolie d’une société chinoise alors en pleine mutation, à l’aune de la seconde moitié du XXe siècle.

Au rythme d’une intense carrière, Mo Yi n’a eu de cesse de défier les codes de la tradition photographique par le biais de clichés délaissant toute utilisation du viseur, juchant tantôt l’appareil derrière sa nuque, tantôt au bout d’une perche lui permettant d’atteindre le niveau du sol, tout en marchant.

Cette exposition présente la praxis de Mo Yi à travers une sélection alternant photographies en noir et blanc et en couleur, tirées de séries iconiques telles que 1m – The Scenery Behind Me (1988), Tossing Bus (1989), Landscape Outside the Bus (1995), I am a Street Dog (1995), Dancing Streets (1998) ainsi que de nombreux autoportraits (1987-2003).

Mo Yi (莫毅) – De la série Dancing Streets, 1998.
Mo Yi (莫毅) – De la série Dancing Streets, 1998.

Lee Friedlander à Luma Arles

Pour terminer votre périple, direction la Tour Luma pour l’exposition « Lee Friedlander Framed by Joel Coen », née de la collaboration entre le photographe américain et le célèbre cinéaste. À travers 70 tirages et un film, l’exposition passe en revue les 60 ans de carrière de Lee Friedlander. La sélection de Joel Coen synthétise son approche singulière en matière de composition et dévoile une affinité inattendue entre ces deux artistes : tous deux explorent avec fascination le pouvoir sournois des images – cadre fragmenté, composition trompeuse, plan disloqué, effet de miroir.

Lee Friedlander – Seattle, 1967.
Lee Friedlander – Albany, New York, 1967.
Lee Friedlander – New York City, 1969.
Lee Friedlander – Dallas, 1977.

Si vous avez le temps et pour vous remettre de cette overdose d’images, allez donc passer le reste de la journée à la plage, à La Playa plus exactement.

Cliquez ici avec votre doigt (ou avec votre souris si vous êtes sur un ordinateur muni de l’ustensile en question) pour accéder à la page consacrée aux adresses de monsieur bernard à Arles.