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Le week-end à Bâle de monsieur bernard à l’occasion de l’exposition Edward Hopper à la Fondation Beyeler

La Fondation Beyeler ayant rouvert ses portes et ayant eu la bonne idée de prolonger l’exposition Edward Hopper jusqu’au 20 septembre 2020, inutile de tergiverser : allez à Bâle.

Dormons à Bâle

Ne nous voilons pas la face. Dans la ville qui a vu naître Roger Federer et qui héberge chaque année la plus prestigieuse foire d’art contemporain au monde, se loger a un prix. Si vos fins de mois sont un peu difficiles en ce moment, optez pour l’Ibis Style Basel City. Mais monsieur bernard vous recommande chaudement quatre alternatives, avec par ordre d’apparition, la Jugendherberge Basel, alias l’auberge de jeunesse la plus design de l’univers, Der Teufelhof, le luxueux repaire des collectionneurs d’art, l’Hotel Krafft, quintessence de l’hôtellerie suisse, sobre, fonctionnel et de (très) bon goût, et pour finir, le Nomad & Design Lifestyle Hotel, pour les plus urbains d’entre vous.

L’auberge de jeunesse

En famille, optez donc pour la Jugendherberge Basel, élue auberge de jeunesse la plus design de l’univers par monsieur bernard, et conçue par les architectes Büchner & Bründler, auteurs du pavillon Suisse de l’expo universelle de Shanghai. D’ailleurs, si vous venez seulement à deux, c’est bien aussi, vu que les chambres doubles un rien monacale, mais tout de même dotées de douches et toilettes, sont très photogéniques. Chambre double à 150CHF et dortoir 6 couchages à 300CHF.

Der Teufelhof

Vous pouvez aussi casser votre tirelire et séjourner au Teufelhof, l’hôtel le plus couru durant la grand messe d’Art Basel. En fait, le Teufelhof, c’est trois hôtels en un : le Kunsthotel (l’Hôtel de l’Art) et ses neuf chambres conçues par des artistes (entièrement refaites en janvier 2019), le Galeriehotel et ses vingt chambres immaculées, et le Designhotel Set, fraichement inauguré dans le Neubau (le nouveau bâtiment pour les moins germanophones d’entre vous). Si vous vous y prenez un peu en avance, pas mal d’offres intéressantes sur le site de l’hôtel comme le « Secret deal – Summer Promotion » qui vous propose les chambres doubles du Kunsthotel (oui, oui, celles décorées par les artistes) à 200CHF la nuit petit-déjeuner inclus.

la chambre n°2 du Teufelhof Kunsthotel signée Dieter Meier
la chambre n°3 du Teufelhof Kunsthotel signée Mickry 3
la chambre n°5 signée Ruth Handschin
La chambre n°6 signée Dominique Thommy-Kneschaurek
la chambre n°7 signée Hubertus Gojowczyk
la chambre n°9 signée Lea Achermann
la junior suite du GalerieHotel

Hotel Krafft

L’indémodable Hôtel Krafft, fondé en 1872 par Ernst Krafft, outre son enviable situation au bord du Rhin, sa vue imprenable sur la vieille ville, son impeccable design 100% suisse, vous met à disposition vélos et ordinateurs. Si vous y dormez, vous pouvez également y diner, le restaurant et sa terrasse étant on ne peut plus recommandables. Vous pouvez également opter pour son annexe, The Consum Residence, et ses studios meublés Eames, Prouvé et autres stars des show-rooms internationaux. Design double room à partir de 192CHF la nuit.

Nomad Design & Lifestyle Hotel

Signé par le cabinet d’architectes Buchner Bründler (comme l’auberge de jeunesse vue plus haut), le Nomad Design & Lifestyle Hotel a réveillé Bâle lors de son lancement en 2016. Dans un immeuble brutaliste du coeur de la ville, le béton brut associé au bois en font l’un des spots les plus lookés de la ville. Un resto pop, l’Eatery, une bibliothèque ouverte 24/24, une salle de sport et un sauna finlandais complètent le tableau. Offre spéciale été avec la chambre double à partir de 130CHF la nuit.

Le diner du vendredi soir

Selon votre humeur, trois options s’offrent à vous. La fatigue du voyage se faisant sentir, vous dinez au restaurant de votre hôtel. Vous voulez manger sain, bon, et pas trop cher, direction La Fourchette de Laetitia Oser. Mais si la soirée est estivale et que vous êtes d’humeur festive, monsieur bernard vous conseille le Parterre One Sommerbar, sa terrasse, ses transats, ses cocktails, et ses hots-dogs à la saucisse fumée.

La Fourchette

Une carte courte qui change en fonction du marché, des plats tout simple (assiette complète charcuterie-fromage-cake aux lentilles, lasagnes épinard-citrouille…) et des desserts maison succulents (cheesecake, tarte aux noix, aux framboises, au citron…), La Fourchette, cosy petit restaurant français à quinze minutes à pied du Krafft, est la halte parfaite pour vous remettre en douceur de votre voyage.

Le Sommerbar du Parterre One

Des transats, des lampions, une pelouse, une roulotte remplie de quoi faire des cocktails, le Sommerbar du Parterre One est le spot idéal d’une soirée au grand air, si la température s’y prête, bien sûr. D’autant plus que vous pourrez également vous y sustenter d’un délicieux hot-dog à la saucisse fumée, de nachos accompagnés de baba ganoush, voire pour les plus sains d’entre vous, d’une salade de boulgour.

Samedi à Bâle

Le musée Tinguely

Commencez la journée par une promenade le long du Rhin. Si vous séjournez rive gauche, traversez en Fähri, le bac local à prendre au pied de la cathédrale, direction le Tinguely Museum, qui est donc rive droite (ouverture des portes à 11h).

Signé Mario Botta, le musée Tinguely abrite les oeuvres subversives de l’artiste cinétique bâlois du même nom. En ce moment et jusqu’au 15 novembre 2020, vous pourrez y découvrir les installations du mexicain Pedro Reyes, dont « Disarm Music Box« , une sorte de boite à musique géante construite à partir de canons d’armes, de l’upcycling pacifiste, donc, qui transforme des objets destinés à tuer en instruments de musique.

Déjeuner possible au très bon bistrot du musée alias Chez Jeannot.

Sinon, vous pouvez également déjeuner au très chic Bistro du Kunstmuseum, vu qu’il s’agit de votre prochaine visite.

Le Kunstmuseum

Côté exposition, outre la magnifique collection permanente (Degas, Dürer, Gauguin, Hodler, Mondrian, Modigliani, Monet, Picasso Warhol…), ne manquez pas « The Incredible World of Photography », à savoir la collection de Ruth et Peter Herzog, présentée au Neubau du 18 juillet au 4 octobre 2020.

Une trouvaille sur un marché aux puces dans les années 1970 a mené à la naissance d’une collection unique au monde qui réunit désormais 500 000 photographies. Aujourd’hui, Ruth et Peter Herzog comptent parmi les grands collectionneurs de photographies à l’échelle internationale. Les fonds de leur collection datent des débuts de la technique photographique en 1839 jusqu’aux années 1970. .

Offrez-vous ensuite une sucrerie à la Confiserie Schiesser, institution bâloise tenue par la même famille depuis quatre générations.

Le diner du samedi soir

Pour le diner du samedi soir c’est chez Za Zaa que ça se passe. Si la soirée est belle, direction la terrasse, mais si vous êtes frileux, la grande table d’hôtes vous accueillera pour déguster un assortiment de mezzés à choisir parmi falafels, salade fattouche, baba ganoush, borani perse, tzatziki, brochettes de poulet chiche tavouk, et six sortes de houmous.

Si vous êtes allergique à la nourriture libanaise, direction Zum Goldenen Fass, bistrot classique servant une délicieuse cuisine garantie régionale et de saison : salade de pommes de terre et asperges acidulées, sandre avec risotto et petits légumes, pièce de boeuf braisée, délicieux cheesecake au concombre, fèves, céleri et basilic…

Dimanche à Bâle

Vitra Design Museum

Dans le débat aussi épineux que vain auquel l’esthète que vous êtes ne manquera pas de prendre part – à savoir le Vitra Design Museum est-il le plus beau showroom du monde ou le meilleur musée de design de la planète ? – monsieur Bernard a tranché. Et clot le débat par la même occasion. Donc, dimanche matin, 15 minutes de voiture (ou 30 minutes avec le Bus 55 depuis la Claraplatz) et vous voici en Allemagne, à Weil-Am-Rhein siège du musée Vitra, éditeur entre autres génies de Eames et Prouvé. Réservez un billet pour la visite guidée architecturale : la VitraHaus de Herzog et de Meuron, le Design Museum de Frank Gehry, la caserne de pompier de Zaha Hadid, le pavillon des conférences de Tadao Ando…

Votre visite terminée, pour déjeuner, soit vous avez vraiment trop faim et vous vous précipitez à la cantine du Vitra Museum.

Soit votre estomac peut encore patienter, et vous foncez à la Fondation Beyeler, direction le Beyeler Restaurant im Park, sis dans la jolie villa Berrower, conçu par le studio d’architecture intérieure et de design espagnol Casa Muñoz. Et là, selon la météo, vous pourrez prendre un cabas pique-nique richement garni inclus couverture sur laquelle s’asseoir et choisir un endroit où vous poser dans le parc, avec vue sur les sculptures d’Alexander Calder et d’Ellsworth Kelly, ou vous installer à une table du restaurant. Autre avantage indéniable, vous serez sur place pour votre visite de l’après-midi consacrée à l’exposition Edward Hopper.

Edward Hopper à la Fondation Beyeler

Et donc, pour finir le week-end en beauté, vous voici à la Fondation Beyeler, signée Renzo Piano, pour l’exposition Edward Hopper à l’affiche jusqu’au 26 juillet 2020. Bon, inutile de vous faire un dessin, tous les chefs d’oeuvres du maître américain sont là. Et cerise sur le gâteau, la Fondation Beyeler peut à nouveau projeter le film de l’exposition  « Two or Three Things I Know about Edward Hopper » de Wim Wenders.  Mais attention, seuls 21 spectateurs sont admis par projection. Et le film sera projeté trois fois par heure.

Portrait of Orleans (1950)
Gas (1940)
Nighthawks (1942)
Second story sunlight (1960)
Lighthouse Hill (1927)

Cliquez ici avec votre doigt (ou avec votre souris si vous êtes sur un ordinateur muni de l’ustensile en question) pour accéder à la page consacrée aux adresses de monsieur bernard à Bâle.