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City Guide

Le week-end à Royan de monsieur bernard

Lieu de villégiature haut de gamme avant que les alliés n’y larguent quelques tonnes de bombes, destination familiale mêlant bourgeoisie provinciale et classes laborieuses les 60 années suivantes, Royan n’est sans doute pas dans votre Top 10 des week-ends de rêve. Et pourtant, entre l’architecture années 50, des plages dont la variété autorise à peu près toutes les activités et une poignée d’adresses tout à fait recommandables, vous auriez tort de ne pas y consacrer un congé de fin de semaine.

Dormons à Royan

Ne nous voilons pas la face, les 5 étoiles se font plutôt rares du côté de la bien-nommée Côte de Beauté. Vous trouverez néanmoins aisément des logements de bonne facture allant de l’hôtel années 50 garanti 100% vintage (Le Trident-Thyrsé ou La Croisette) au logis bourgeois de bon ton (La Résidence de Rohan), et quelques lieux de villégiature telle la Villa Clair Accueil, qui ne dépareillerait pas dans un film de Jacques Tati .

Hôtel Trident-Thyrsé

C’est un peu comme si rien n’avait bougé depuis 1954. Mobilier d’origine, couleurs pimpantes, quinze chambres avec vue sur mer… Que demander de plus ? L’hôtel le plus bat de Royan se nomme le Trident-Thyrsé.

Hôtel La Croisette

C’est un peu comme si rien n’avait bougé depuis 1962. L’hôtel le plus wizz de Royan se nomme la Croisette.

Le Ciel de Royan

Villa Clair Accueil

Le diner du vendredi soir

Georges

Architecture

Le marché central

Villa La Rafale dite « Boomerang »

La Villa Boomerang au 9 allée Georges, dans le quartier du Parc.

En 1955, Raoul Hervé confie à Pierre Marmouget, jeune architecte de 32 ans, la reconstruction de la villa familiale. Quatre ans plus tard, le bienheureux monsieur Hervé peut emménager dans cette villa presque entièrement sur pilotis formée de deux ailes disposées en triangle. A gauche, la partie nuit et son jeu de petites baies rectangulaires, à droite, la partie jour ouverte sur l’extérieur via des persiennes coulissantes jaunes et bleues. Les deux stars de la maison sont sans aucun doute l’échelle métallique qui permet de descendre directement de la coursive à la piscine, et la cheminée extérieure orange. Ceux d’entre vous qui y verront un manifeste de l’architecture brésilienne seront sans doute dans le vrai.

La villa « Ombre Blanche »

La Villa Ombre Blanche de Claude Bonnefoy, 70 boulevard Garnier

Que vous arriviez de trois semaines de traversée transatlantique en provenance de Rio de Janeiro ou que vous soyez de sortie pour votre régate dominicale en 4’70 dans la Grande Conche, la Villa Ombre Blanche est un repère, un amer comme disent nos amis marins, pour quiconque navigue sur les eaux royannaises. La villa conçue par l’architecte Claude Bonnefoy en 1958 et construite pour lui-même par Robert Taunay est une sorte de Villa Savoye sous influence brésilienne. Façade biseautée, toit à double pente inversée, soubassement de grès rouge rehaussé d’un volume symétrique maintenu en porte-à-faux par de fins pilotis métalliques, fenêtres définies selon la hiérarchie des pièces… sans doute le chef d’oeuvre moderniste royannais.

La villa « Spirou »

La villa Spirou, 41 rue du Docteur Ardouin

Les couleurs ne sont sans doute pas d’origine, mais elles n’en sont pas moins du plus bel effet, et elles valent à cette maison conçue par le trio René Baraton, Jean Bauhain et Marc Hébrard son surnom de villa Spirou. Un volume de béton blanc posé sur un rez-de-chaussée ceinturé par d’épais murs de pierre, un sculptural auvent, une monumentale paroi de pavés de verre, un mur vert perforé, des volets jaunes, une horizontale rouge… Vous voilà directement téléporté dans une case de Franquin.

La villa Mirabelle