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Le week-end à Lausanne de monsieur bernard

La quatrième édition de reGeneration, l’exposition que consacre tous les cinq ans le musée de l’Elysée à la photographie émergente, a ouvert ses portes le 1er juillet 2020. Un excellent prétexte pour aller passer un week-end à Lausanne. Profitez-en pour visiter l’extraordinaire Collection de l’Art Brut, la Villa du Lac de Le Corbusier, les boutiques Aegon Aegon et ChicCham.

Dormons à Lausanne

Swiss Wine by Fassbind

Vendredi soir, allez directement à La Bavaria, institution fondée en 1881, avec en cuisine, les chefs Camille Lecointre et Geoffrey Romeas. La mythique brasserie a été rénovée en juin 2019, mais rassurez-vous, les classiques de la carte sont toujours là : choucroute, navarin d’agneau, tartare de boeuf, salade césar, tartes maison… Du solide, donc.

Samedi

Samedi matin direction la Cathédrale pour commencer la journée par un café au P’tit Bar. Puis rendez-vous rue Saint-Roch pour jeter un oeil à la Placette, galerie qui met l’art en vitrine.

Et en route pour une matinée shopping. Commencez par Aegon Aegon, le cabinet de curiosités très chic de Patrick Buhler, revenu au pays après avoir tenu douze ans une maison d’hôtes à Uzès.

Poursuivez votre séance shopping chez Pauline Martinet et Annabelle Dentan qui ont ouvert Chic Cham début 2013 dans une ancienne forge de 300 m2 face au parc de Valency. On y trouve leurs créations, et une sélection de bon goût.

Pour le déjeuner, trois choix s’offrent à vous. L’Atelier des Gourmands et Le Pointu, et Uchitomi.

Il est temps d’entamer un petit parcours architectural. Direction l’Ecole Polytechnique à Ecublens pour aller admirer le Rolex learning center, ovni de 20 000 m2 conçu par l’agence japonaise Sanaa.

Puis allez vous promener sur Bellerive plage, complexe sportif construit en 1937 sur les bords du Léman, et remontez vers l’Aula des Cèdres, œuvre de l’architecte lausannois Jean Tschumi.

Pour terminer la journée, soit vous reprenez votre shopping direction le Flon. Au menu, 242 la marque suisse de skateboard de Basile Arnacher et Jason Singer, mobilier vintage à la Malle au trésor, et streetwear chez Maniak.

Samedi soir diner tapas chics et cocktails ébouriffants, direction le Bottle Brothers. Sinon, le meilleur japonais de Lausanne se nomme Myo Sushi Bar.

Dimanche

Dimanche matin, prenez la route direction Vevey (ou le bus 201 jusqu’à «Bergère») pour aller voir la Villa « Le Lac ». Cette petite maison, destinée aux parents de l’architecte a été construite en 1923-24 par Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Le programme et les plans illustrent pleinement les idées qui faisaient déjà la renommée de leurs auteurs. Visites ouvertes du vendredi au dimanche de 11h à 17h.

Puis retour à Lausanne pour l’exposition reGeneration4 au Musée de l’Elysée. En 2021, le musée déménagera. C’est donc la dernière occasion de se rendre dans le charmant hôtel particulier avec vue sur le lac Léman. Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h.

Yuan Jin, de la série « Grow From Elapses », 2016-2017
Piotr Zaworski, de la série « Untitled »

Si le temps est clément, brunch dominical à La Folie Voltaire, kiosque-buvette niché au coeur du parc de Mon-Repos.

Terminer votre week-end en allant visiter la Collection de l’art brut. Outre la fabuleuse collection permanente, en prime, l’exposition « Chicago Calling », prolongée jusqu’au 1er novembre 2020. L’occasion de découvrir les oeuvres de six artistes : Henry Darger, dont la collection de l’Art Brut possède de nombreuses œuvres, mais aussi Lee Godie, Mr. Imagination, Pauline Simon, Wesley Willis et Joseph E. Yoakum. Dès les années 1940, alors que la scène new-yorkaise se tourne vers l’expressionnisme abstrait, les milieux artistiques de Chicago s’orientent non seulement vers l’expressionnisme allemand et le surréalisme, mais aussi vers l’art primitif et l’Art Brut. Les six artistes présentés sont natifs de Chicago ou y ont produit l’intégralité de leurs oeuvres. Wesley Willis, par exemple, sillonnait la ville en bus et avait ainsi tout le loisir de l’observer sous toutes ses coutures. Chicago est l’objet principal de son oeuvre.

Wesley Willis, « Chicago 1986 », 1986.