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Le week-end à Lyon de monsieur bernard

Entre Picasso au Musée des Beaux-Arts, Edi Dubien au Mac, Vivienne Westwood au Musée des Tissus, et Plonk et Replonk toujours à l’affiche des Confluences, les prétextes ne manquent pas pour un séjour automnal dans la capitale des Gaules. Vous en profiterez pour aller dénicher la perle rare aux Puces du Canal. Donc, week-end à Lyon.

Dormons à Lyon

Outre les toujours parfaits Fourvière Hotel et College Hotel, et les antennes locales des toujours excellents Mama Shelter et Mob Hotel, pas moins de 3 luxury hostels sont également là pour vous accueillir. Il y en a donc pour tous les goûts et pour toutes les bourses.

Fourvière Hotel

Le très spectaculaire Fourvière Hotel qui a élu domicile dans l’ancien couvent de la Visitation, sur la colline de Fourvière donc, dispose de 75 chambres. Jean-Luc Mathias, déjà aux commandes du Collège Hôtel (voir juste en dessous) n’a pas lésiné sur les travaux. L’ancienne chapelle s’est transformée en majestueux lobby, une piscine s’est installée dans le jardin, et les chambres respectent une atmosphère un brin monacale mêlant pièce chinées et meubles design Stella Works. A partir de 149€ la chambre cellule pour 2.

Collège Hotel

Fidèle au poste, le Collège Hotel accueille le voyageur nostalgique et néanmoins jeune d’esprit dans un décor d’école vintage qui ne prend pas une ride. Au coeur du Vieux Lyon, 40 chambres de 114€ à 164€ la nuit pour deux.

Mama Shelter

Bon, sans surprise le Mama Shelter de Lyon offre un rapport qualité-prix difficilement battable. La recette est éprouvée et continue de fonctionner : déco Starck, cuisine supervisée par Guy Savoy et baby-foot géant. 156 chambres à partir de 79€ pour 2 personnes et 140€ pour une famille de 4 .

Mob Hotel

Mais attention, la concurrence est là. Cyril Aouizerate, co-fondateur des Mama Shelter, a décliné dans le quartier Confluence son Mob Hotel (qui fait les beaux jours des Puces de Clignancourt). Donc forcément, c’est un peu au milieu de nulle part, sauf pour ceux qui désirent se rendre à pied au célèbre musée. Mais les 99 chambres sises dans un immense bâtiment de 5000 m2 abritant restaurant, rooftop, terrasse, salle de co-working, espace de méditation, 2 pop-up stores, et une bibliothèque « comme à la maison », sont d’excellente facture et chacune dotée d’un balcon. 71€ la nuit dans une Mob Terrace pour 2, 87€ pour la River View, et 191€ pour la Master Bob qui peut accueillir jusqu’à 5 personnes.

Slo Living Hostel

A tout seigneur tout honneur, commençons la revue des luxury hostels par celui qui a ouvert la voie en 2014 sous la houlette de Julien Routil. Le Slo Living Hostel dispose de 9 chambres pouvant accueillir de 2 à 8 personnes. Comptez 75€ la double, 85€ la double deluxe, et 20€ le lit en dortoir.

Away Hostel & Coffee Shop

Deux ans après l’ouverture du Slo Living Hostel, Julien Routil doublait la mise avec l’Away Hostel & Coffee Shop. Bois clair et ambiance scandinave dans 7 chambres doubles et 15 chambres partagées au coeur de Lyon. Lit à 20€ en dortoir et chambre double à partir de 65€.

HO36

Depuis 2016 et l’ouverture du HO36 dans le quartier de la Guillotière, le « Brooklyn lyonnais », Franck Delafon a étendu son empire en inaugurant des antennes à Avignon, aux Ménuires et à La Plagne. A Lyon, donc, le HO36 propose des dortoirs à partir de 22€ le lit, 12 chambres privatives (à partir de 50€ la double, 85€ l’Atelier avec 2 lits doubles, et 116€ la familiale pouvant accueillir 6 personnes), et même 8 lofts à réserver sur airbnb.

Chambre double privative
L’Atelier et ses 2 lits doubles sous les toits.
La « Family Room » pour 4, 5 ou 6 personnes.
Les lits superposés de la « Family Room »
Le Loft « Independente » pour 4 personnes
La chambre du loft « Independente »

Vendredi

Si vous arrivez pour le déjeuner vendredi, foncez à l’Annexe Ravigote de Marie-Laure Radojewski pour déguster les meilleurs sandwichs de la ville. Installée à côté de Ravigote, le restaurant de son mari, cette annexe-épicerie-comptoir-cantine source ses produits comme il se doit (comté de la Marinière, charcuterie sans nitrites de la Ferme de Clavisy), et propose donc sandwichs à 6€, assiettes autour de 10€ et formule à 11€. Notez que les desserts (riz au lait ou crème caramel) ne sont pas mal non plus.

Le diner du vendredi soir

Bon, la maison Paul Bocuse a beau avoir perdu son troisième macaron, vous êtes tout de même dans la capitale mondiale de la gastronomie. Donc, vendredi soir, cassez votre tirelire et offrez vous un diner divin aux Apothicaires, ou chez Takao Takano.

Les Apothicaires

Tabata et Ludovic Mey alias Les Apothicaires régalent les lyonnais avec leur menus du soir à 69€ en 8 services. Le menu change tous les mois donc rendez-vous sur le site pour voir à quelle sauce vous allez être mangés. Et comme c’est fermé samedi-dimanche, réservez pour le vendredi soir.

Takao Takano

Né au pied du Mont Fuji, formé chez Nicolas Le Bec, Takao Takano a définitivement posé ses valises à Lyon. Son menu « Essence » à 100€ constitue un sommet culinaire que le gourmet dégustera la larme à l’oeil et les papilles en pâmoison.

Samedi

Samedi matin, pour commencer votre journée, un coup de bus et vous voici au Musée d’Art Contemporain alias le macLyon, qui rouvre ses portes le 7 octobre après quelques mois de travaux.

Edi Dubien au macLyon

Et donc, du 7 octobre 2020 au 3 janvier 2021, le macLyon accueille la première monographie muséale consacrée à Edi Dubien (ouverture des portes à 11h). Visages d’enfants et d’adolescents au regard absent, étranges animaux, réflexion sur la construction de l’identité, au total plus de 300 dessins, peintures et installations.

Le déjeuner du samedi

Pour le déjeuner du samedi rendez vous chez Sapnà ou au Jeu de Quilles.

Sapnà

Trois ans après l’inauguration de l’excellente Bijouterie (dont on reparle plus bas), Arnaud Laverdin (Fooding d’honneur 2020) a ouvert Sapnà (« rêve » en langue Hindi ). Le midi, c’est bao, le petit pain chinois, avec 5 garnitures au choix ou formule entrée-plat-dessert ) 27€.

Jeu de Quilles

En 2015, les frères Besson, Guillaume en cuisine et Grégoire dans les vignes, ont ouvert Le Jeu de Quilles. Un comptoir, une grande table d’hôtes, une cuisine du marché qui fait la part belle aux produits, des bouteilles comme s’il en pleuvait. Pas la peine de vous faire un dessin.

Pour débuter l’après-midi, allez faire un tour dans deux des meilleures galeries photos lyonnaises : Le bleu du ciel, au 12 rue des Fantasques, et Le réverbère, 36 rue Burdeau.

Du 2 octobre au 21 novembre 2020, l’excellente galerie Le Bleu du ciel fête ses 20 ans avec une exposition intitulée « Les 55 jours de Pékin ou l’art du confinement ». Douze artistes se sont pliés au jeu, piochant dans leurs archives ou réalisant des oeuvres originales pour illustrer ces 55 jours durant lesquels la France a été confinée.

Le Réverbère, fondée en 1981 par Catherine Dérioz et le photographe Jacques Damez, et par là-même première galerie française exclusivement dédiée à la photographie, a donné carte blanche à 20 photographes (parmi lesquels William Klein, Bernard Plossu, Rip Hopkins, Julien Magre, Baudoin Lotin…) sur le thème « C’est quoi l’été pour vous ? ».

Julien Magre, Je n’ai plus peur du noir
William Klein, Maillot argenté, Saintes-Marie-de-la-mer, années 80

Foncez ensuite au Musée des Beaux-Arts voir si Picasso est toujours un génie.

Picasso au Musée des Beaux-Arts

Rassemblant 150 dessins, peintures et sculptures, l’exposition « Picasso. Baigneuses et baigneurs », est à l’affiche du Musée des Beaux-Arts jusqu’au 3 janvier 2021. Le musée propose une relecture du thème de la baigneuse dans l’œuvre de Pablo Picasso avec des contrepoints d’œuvre d’artistes du XIXe siècle qui ont influencé Picasso dans le traitement de ce sujet : Cézanne, Manet, Renoir. D’autres artistes contemporains ou suiveurs de Picasso sont également présentés dans l’exposition alors qu’ils se sont intéressés aux baigneuses picassiennes : Francis Bacon, Henry Moore, Farah Atassi, Elsa Sahal. Réservation en ligne obligatoire, exposition ouverte de 13h à 20h.

« Joueurs de ballon sur la plage », Dinard, 15 août 1928
Pablo Picasso, « La baignade », 12 février 1937
David Douglas Duncan : Pablo Picasso dansant devant « Baigneurs à la Garoupe » dans l’atelier de La Californie – Cannes, juillet 1957
Etude pour « Baigneuses dans la forêt » – Paris, printemps 1908

Vous avez bien mérité votre brioche au pralines. Donc redescendez la presqu’île, direction la boutique du 32 rue de Brest Pralus. Bon à savoir, la boutique Saint-Jean est ouverte 7/7 de 9h à 19h, donc, vous pouvez aussi y aller dimanche.

Pour terminer l’après-midi, deux galeries de meubles vintage qui valent le détour. Au 6 rue de la Part Dieu, Pieds Compas. Sylvie (la maman) et Antoine (le fiston) Rubellin, qui ont déjà une boutique aux Puces du Canal, ont décidé de s’installer il y a 3 ans au cœur du 3e arrondissement. Ils chinent dans toute l’Europe, ouvre leur galerie à des artistes lyonnais et à d’autres commerçants vintage. Bon esprit donc.

Et au 17 rue des Remparts d’Ainay, dans le quartier des antiquaires, le Studio COD (Collection Of Design) d’Arnaud Trimaille, où vous n’êtes pas à l’abri des trouver quelques trésors signés Eames, Guariche, Ponti ou Saarinen.

Le diner du samedi soir

Aux choix, poursuivez dans la bistronomie de haut vol à La Bijouterie ou chez En mets fais ce qu’il te plait, ou plus simple, moins cher, mais quand même très bon, l’izakaya Kuro Guma.

La bijouterie

Où l’on reparle donc d’Arnaud Laverdin. Comme on ne peut pas être à deux endroits à la fois, le chef a passé les casseroles de La Bijouterie à Thomas Pezeril pour un menu du soir à 45€ qui vaut le déplacement.

En mets fais ce qu’il te plaît

Katsumi Ishida, passé par Robuchon, Chapel et Ducasse, se fait un malin plaisir à mitonner à sa sauce les légumes du coin, les poissons bretons et les viandes du Pays Basque. Ne vous fiez pas au décor foutraque d’En mets fais ce qu’il te plaît, le menu à 48€ du samedi soir est un exercice de haute voltige culinaire.

Kuro Goma

Mais si vous souhaitez diner pour un prix plus raisonnable, direction Kuro Goma, l’izakaya de Maximilien Risch, bistrot à tapas nippones inclus délicieux gyozas, salade wakamesu, veggie don, tonkatsu, cheese cake au sésame noir et daïfukus.

Dimanche

Dimanche matin, réveil aux aurores pour aller chiner aux Puces du Canal. Avec 200 boutiques et 400 exposants, le deuxième marché aux puces de France après Saint-Ouen est un étape incontournable de l’amateur de vieilles choses de passage à Lyon. En plus, vous aurez l’embarras du choix pour déjeuner sur place plus ou moins sur le pouce chez Oscar, au Broc’Café ou à la Guinguette du Canal.

Mais si vous préférez retourner dans Lyon pour déjeuner, faites un stop au Kitchen Café, menu entrée-plat ou plat-dessert à 20€.

Vivienne Westwood au Musée des Tissus

Le Musée des Tissus consacre à Vivienne Westwood sa première exposition en France. Et depuis l’inauguration en 1974 de Sex (rebaptisée Seditionaries en 1976 puis World’s End en 1980), sa mythique boutique du 430 King’s Road ouverte avec son compagnon de l’époque Malcolm McLaren, et dans laquelle le punk britannique stylé allait se vêtir, la créatrice britannique est devenue une icône de l’Histoire de la mode et des sub-cultures. De l’uniforme punk à l’activisme écologiste, son œuvre à rebours de la mode contemporaine revisite le costume historique et joue avec les codes de la culture britannique. « Vivienne Westwood – Art, mode et subversion – La collection Lee Price au Musée des Tissus » est à l’affiche jusqu’au 17 janvier 2021.

Plonk et Replonk au Musée des Confluences

Un week-end à Lyon ne serait pas un week-end un Lyon sans un passage au Musée des Confluences, sauf si vous y avez déjà vu toutes les expositions, évidemment. Notez que les sémillants helvètes Plonk et Replonk étant toujours à l’affiche (jusqu’au 1er novembre 2020). c’est une bonne manière de terminer le week-end.

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