
Jusqu’au 24 février 2025, l’artiste allemande Katharina Grosse investit le Centre Pompidou Metz avec une installation picturale immersive des plus colorées. Et comme les deux autres expositions à l’affiche valent également assurément le coup d’oeil… Montez dans le prochain TGV et hop, week-end à Metz.
Dormons à Metz
Bon, autant être franc, ce n’est pas comme si il y a avait un choix pléthorique côté hotels de charme. Vous pouvez néanmoins compter sur l’Hôtel de la Cathédrale, gentil 3 étoiles non dénuée d’un certain charme suranné. Dans la série chambres d’hôtes de luxe, la Villa Camoufle est un modèle du genre. Mais le luxe ayant un prix, si vous cherchez une option plus raisonnable, Monsieur B vous a sélectionné trois lieux de villégiature aux petits oignons : les suites Comme à Venise, littéralement au bord de la Moselle, le pimpant appartement sous les toits La Chambre à côté Saint Louis, et le petit mais stylé Studio les Parmentiers.
L’hôtel de la Cathédrale
Donc, si vous aimez le charme discret de l’hôtellerie provinciale de qualité, laissez-vous tenter par l’Hôtel de la Cathédrale dont l’un des nombreux atouts, outre sa décoration que n’aurait pas renié votre nanny britannique, inclus tissus fleuris, fauteuils en velours et carrelage à motifs, est sa situation, face à la cathédrale, comme vous pouviez vous en douter. Et à 100€ la grande chambre double avec vue sur la cathédrale, avouez que c’est tentant.

La Villa Camoufle
Une villa modèle de 1903 au coeur du quartier impérial, entièrement restaurée en 2018, avec salle de gym, sauna, piano demi-queue à disposition, délicieux petit déjeuner et goûter servi à 16h, bref, vous l’aurez compris, si vous souhaitez gouter à la belle vie, c’est à la Villa Camoufle que ça se passe. Bon, comme déjà dit, le grand luxe a un prix. 230€ la chambre rempart, 255 la chambre tourelle, et pour la suite camoufle, comptez 390€ pour 2 et 440€ pour 4.

Comme à Venise
Les suites Comme à Venise en face de l’Opéra-Théâtre, se situent comme vous pouviez vous en douter au bord de l’eau, celle de la Moselle en l’occurence. D’où le nom. Deux suites parfaitement équipées (salle de bain haut de gamme et cuisine à l’avenant), l’une pour 2 à 3 personnes à 115€ la nuit pour 2, l’autre pour 2 à 6 personnes (2 chambres et 1 canapé-lit) à 160€ la nuit pour 4.

La Chambre à côté Saint Louis
Au dernier étage d’un immeuble du XVIIIème siècle, La chambre à côté Saint Louis est un joli studio rénové qui surplombe la place du même nom. Du classique Airbnb, avec déco sans risque mais de bon goût, cuisine équipée et douche à l’italienne. 132€ la nuit pour 2 tout compris.


Studio Les Parmentiers
Si dormir dans un canapé-lit (confortable) ne vous rebute pas et que votre budget est serré, le Studio Les Parmentiers pourraient bien s’avérer un excellent choix pour votre séjour messin. A 78€ la nuit inclus déco rigolote et équipements irréprochables, vous auriez tort de vous priver.


Le diner du vendredi soir
Si vous voulez casser votre tire-lire, vous pouvez aller diner au Yozora, le restaurant gastronomico-japonisant du Centre Pompidou. Sous le toit du musée, Charles Coulombeau, chef étoilé du restaurant La Maison dans le Parc à Nancy, y décline une cuisine mi-nippone mi-française très chic. Menus à 95 et 135€ quand même.


Sinon, direction La Quille, le très honnête bar à vins d’Emmanuel Ruiz idéalement situé place de la Chambre, face à la cathédrale, doté d’une belle sélection, d’un service aux petits-oignons et de quoi se sustenter : croque-monsieur mortadelle truffée et comté, fromages, charcuteries…

Samedi
Tout samedi matin qui se respecte commençant par une virée au marché, direction le marché couvert de Metz histoire de faire provisions de madeleines de Liverdun et Commercy, bergamotes de Nancy, macarons de Boulay, fuseau lorrain, et autres mirabelles. Remontez ensuite sur la colline Sainte-Croix. Après un passage au Musée de la Cour d’Or (ouverture des portes à 10h) pour y admirer entre autre les rayonnages de l’ancienne bibliothèque municipale, 11 heures sonnent, et c’est l’ouverture du Frac Lorraine dont la programmation forcément un brin pointue ne doit pas vous empêcher d’en franchir les portes.
Frac Lorraine
Le Frac Lorraine, autrement dénommé 49 Nord 6 Est, ses coordonnées géographiques, comme vous l’aurez sans doute deviné, est installé dans l’Hôtel Saint-Livier, bâtiment médiéval du vieux Metz. Deux expositions sont à l’affiche jusqu’au 9 février 2025. « Pause » nous invite à revisiter des typologies d’images qui ont traversé le temps. Clémence Lollia Hilaire, artiste qui vit et travaille à Amsterdam, occupe quant à elle l’espace Degrés Est.
En redescendant par la rue Taison, arrêt à la cave à bières Les 3 MousseQuetaires (600 références tout de même…), et à l’excellente librairie La Cour des Grands. Puis cap à la Casa Ricci pour le déjeuner.
Déjeuner à la Casa Ricci
La trattoria de Déborah Cassani et Jérémy Ricciuti n’est rien moins qu’un bout d’Italie dans la cité messine. A la Casa Ricci, tout est fait maison, y compris les pâtes. Réservation fortement recommandée étant donné le succès du lieu qui ne se dément pas.
Traversez ensuite le Moyen-Pont pour une promenade sur l’îlot du Petit-Saulcy, où la silhouette massive en pierres grises du Temple Neuf édifié par les Allemands contraste avec la pierre de Jaumont couleur or de l’Opéra-Théâtre adjacent. Ensuite passage obligé par la superlative Cathédrale Saint-Etienne, troisième plus haute nef de France et plus grande surface de vitraux d’Europe, et admirez-y ceux de Marc Chagall.
Terminez l’après-midi dans le quartier d’Outre-Seille, ses ruelles pavées aux noms étranges (rue du Wad-Bouton, du Wad-Billy…), ses petites boutiques, friperies (le Bardak, Moules-Fripes), relieurs, encadreurs ou tailleurs.
Le diner du samedi soir
Antoine Mocellin jeune chef trentenaire d’origine messine, passé par l’Atelier Joël Robuchon à Londres et Guy Savoy à Paris (autant dire que ça vous pose un cuisinier) a eu la bonne idée de retourner dans sa ville natale pour ouvrir Chez moi. Un menu entrée-plat ou plat-dessert à 27€ (33€ pour la totale) où se côtoient makis de boeuf, harengs fumé, échine de porc au curry vert, risotto végétarien, clafoutis aux mirabelles et brioche perdue. Miam.

Dimanche
Dimanche matin, passage par le quartier impérial alias la Neue Stadt construite par l’Empereur Guillaume II durant la période allemande de 1870 à 1918. La gare en est indiscutablement le fleuron mais l’hôtel des Postes et la Maison des Corporations en sont également d’imposants témoignages. Vous voici fins prêts pour votre visite de l’exposition Katharina Grosse au Centre Pompidou (ouverture des portes à 10h).

Katarina Grosse au Centre Pompidou
Depuis 30 ans, Katharina Grosse (née en Allemagne en 1961, et qui vit et travaille entre Berlin et la Nouvelle-Zélande), utilise la technique du vaporisateur pour créer des peintures monumentales immersives..

Lors d’un séjour à Florence, Katharina Grosse découvre avec fascination à quel point les fresques de la Renaissance intègrent l’architecture environnante comme élément pictural. Dès lors, elle va commencer à concevoir ses œuvres in situ, prenant pleinement en considération le lieu d’exposition. L’artiste délaisse le châssis à la faveur du mur, sur lequel elle déploie directement ses couleurs, qui investissent jusqu’aux angles et saillies les lieux d’exposition.
Pour habiller la Grande Nef du Centre Pompidou, 8 250m² de tissu suspendu au plafond par d’énormes nœuds prennent la forme d’un immense drapé dont les couleurs et l’énergie exubérantes débordent de l’espace pour se prolonger à l’extérieur, sur le parvis du Centre Pompidou-Metz.
L’exposition offre aux visiteurs l’expérience de traverser littéralement un écran de la peinture.

Jusqu’au 18 novembre 2024, vous pouvez également découvrir l’exposition « Voir le temps en couleurs« , sous le commissariat de Sam Stourdzé, qui s’y connait un peu en photographie (ex-patron du musée de l’Élysée à Lausanne, des Rencontres d’Arles, et aujourd’hui à la tête de la Villa Médicis à Rome). L’exposition réunit près de 300 oeuvres et 50 photographes, offrant une traversée inédite des grands défis techniques qui ont jalonné l’histoire de la photographie. Au menu, quelques classiques comme Harold Edgerton, qui parvient, dans les années 1950, à figer le temps en image – jusqu’à provoquer leur décomposition – et Saul Leiter ou Helen Levitt, pionniers de la photographie couleur qui, par leurs jeux d’aplats, transforment la réalité en une forme poétique. Mais aussi des photographies de Constantin Brancusi, des plaques autochromes de la collection du musée Albert Kahn…
Et donc, également à l’affiche du Centre Pompidou Metz, une exposition intitulée « La Répétition » inspiré du tableau éponyme que Marie Laurencin peint en 1936, reformulation des Demoiselles d‘Avignon de Pablo Picasso, l‘une des œuvres inaugurales du modernisme.

Le déjeuner du dimanche
Maxime Michelet (ex-Les Crayères à Reims) s’est associé à Julie Himmelsbach, diplômée de l’Institut Paul Bocuse et spécialiste des desserts et pâtisseries pour ouvrir L’instant, un restaurant-salon de thé où l’on peut bruncher le dimanche jusqu’à 15h. Donc, avant de quitter Metz, réservez et régalez-vous.





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