Montpellier accueille 3 expositions qui méritent à elles seules que vous honoriez de votre présence la cité languedocienne. Primo, Gisèle Freund, Une écriture du regard au Pavillon Populaire, qui présente une riche sélection du travail documentaire de la photographe. Deuxio, La collection Laurent Dumas au MO.CO., regroupant la fine fleur de l’art contemporain hexagonal. Tertio, au Musée d’Arts Brut, Singulier et Autres, outre l’excellente collection permanente, l’exposition du moment consacrée à Sylvain Corentin. Vous savez donc ce qui vous reste à faire. Préparez derechef votre week-end à Montpellier.
Dormons à Montpellier
Connaissant votre goût pour les lieux chargés d’histoire, et dans un souci constant de vous être agréable, monsieur bernard a sélectionné pour vous une bâtisse du XIXè, le Mas de La Feuillade, et une maison des années 30, Les 4 étoiles.
Mas de La Feuillade
Entouré d’arbres centenaires, le Mas de La Feuillade est une jolie bâtisse du XIXè restaurée par Philippe Bonon, le père architecte de l’actuel maitre des lieux, Max Bonon. Connu des Montpelliérains pour son restaurant, le mas propose 5 suites, ambiance rétro et design vintage, pour la modique somme de 110€ la standard et 140€ la supérieure, petit-déjeuner compris.
Les 4 étoiles
Dans sa maison des années 30, Pierre Migayrou s’est réservé le rez-de-chaussée. Après tout, il est chez lui. Mais l’homme en question étant d’un caractère sociable, il propose à l’étage Les 4 étoiles, chambres d’hôtes de caractère mêlant carreaux de ciment d’époque et mobilier contemporain. De 94 à 135€ la nuit, petit-déjeuner inclus.
Le diner du vendredi
Au choix, ambiance bistro chic pour gastronomes chez Pastis, table d’auteur estampillée « cuisine d’arrivage » chez Leclere, ou le bar à vins de la fille de l’illustre Marcel Lapierre, judicieusement nommé Les canons.
Pastis
Daniel Lutrand (en cuisine) et Jean-Philippe Vivant (en salle) se sont rencontrés lorsqu’ils officiaient chez les Bras à Laguiole. Vous pouvez donc réserver chez Pastis les yeux fermés. D’autant plus que le joli décor pierre, métal, bois blond, verre fumé et le menu du soir à 75€ (auxquels les plus aventureux d’entre vous ajouterez 55€ pour l’accord mets-vins) raviront les esthètes doublés de fins gourmets que vous êtes.
Leclere
Guillaume Leclere, formé chez Marc Veyrat et Anne Majourel, a fermé son bistrot de la rue Valere pour ouvrir un restaurant plus chic rue André Michel. Donc, forcément, les prix ont flambé (menu du soir à 85€), mais comme c’est délicieux, c’est tentant.
Les Canons
Anne Lapierre, fille du célèbre vigneron qui a porté le Beaujolais au sommet de la planète oenologique, s’est associé à Gwenaël Boisrame pour ouvrir Les Canons. Une cave à manger comme vous en rêviez, avec des assiettes alléchantes (tellines et pesto d’ail des ours, acras de haddock, rognons de veau à la crème…) et des bouteilles qui ne demandent qu’à être ouvertes.
Samedi à Montpellier
Le Pavillon Populaire ouvrant ses portes à 10h, allez donc droit au but et commencez votre journée avec la visite de l’exposition Gisèle Freund à l’affiche du 6 novembre 2024 au 9 février 2025.
Gisèle Freund au Pavillon Populaire
Figure majeure de la photographie du xxe siècle, Gisèle Freund est célébre pour son impressionnante galerie de portraits de personnalités du monde de l’art et de la littérature. Ce que l’exposition « Gisèle Freund, une écriture du regard » nous rappelle, c’est que cette sociologue de formation devenue historienne de la photographie est également une formidable reporter-photographe.
Un fort engagement politique, une approche sociologique, une double expérience de l’exil, un attrait pour l’innovation technologique, une véritable soif d’aventure… en se concentrant principalement sur son travail documentaire, l’exposition met en exergue ce qui fait de Gisèle Freund une photographe absolument unique.
Galerie Chantiers Boite Noire
Poursuivez votre matinée artistique en vous rendant à la Galerie Chantiers Boite Noire. Sous les voûtes médiévales blanchies du 1 rue de la Carbonnerie, une programmation dont la qualité n’a d’égal que l’éclectisme.
Metropolitan
Avant d’aller déjeuner, passez chez Metropolitan, magasin de déco cocorico qui propose donc au 30 rue Foch des objets émanants de designers français, éditeurs tricolores et autres manufactures hexagonales.
Le déjeuner du Samedi
Pour votre déjeuner, aux choix, les délicieux sandwiches de Bravo Babette ou le brunch revigorant de Bonobo.
Bravo Babette
Au comptoir où si le temps le permet sur l’une des tables en terrasse, les sandwiches de Bravo Babette, alias les frères Hadrien et Corentin Alaoui et leur cheffe Claudia, vous raviront les papilles : bun brioché avec au choix poulet pané panko, pickles chou rouge, et sauce tonkatsu, ou pastrami, colseslaw, sweet sour pickles. Pour les végétariens, pita garnie d’aubergines rôties, pois chiches au cumin, grenades et sauce tahini. Miam.
Bonobo
Sinon, le brunch le plus couru de Montpellier est servi au Bonobo. Pancakes sucrés (Sweet Stack avec crème fouettée maison, fruits de saison & sirop d’érable), pancakes salés (Savoury Stack avec œuf au plat, beurre au bourbon, bacon & sirop d’érable), oeufs Benedict, buddha burger (vegan) et autre bonobowl (grande salade vegan)… Vous y trouverez forcément votre bonheur.
De La Luce
Et c’est parti pour votre après-midi shopping. Au 2 rue Saint-Côme, De La Luce est une très chic et jolie boutique déco, art de la table, textiles, mode, accessoires, petites séries, pièces uniques, marques de créateur et enseignes scandinaves… Au 1 rue Saint-Côme, De La Luce est un salon de thé japonais très chic et très joli.
Maison Marguerite
Autrefois dénommée Maison Violette, puis Maison Emilienne, la maison en question a changé de propriétaire et s’appelle désormais Maison Marguerite. Ce qui n’a pas changé, c’est qu’il s’agit toujours d’un magasin de déco du meilleur goût avec bougies Trudon, vaisselle Serax, mobilier Sarah Lavoine et Caravane (entre autre).
MOna MArket
La décoratrice d’intérieur Elisabeth Verdier a ouvert MOna MArket en décembre 2012. Dans un hangar type Eiffel de 450 m2, elle a recrée les pièces d’une maison familiale où se côtoient mobilier et objets industriels, vintage, contemporains, artisanat ancien et meubles sur-mesure en bois ou métal dessinés par la maîtresse des lieux.
Le MO.CO.
Ensuite, passage obligé par le MO.CO. Hôtel des Collections, entité principale de Montpellier Contemporain (MO.CO.), écosystème artistique réunissant une école d’art (MO.CO. Esba ) et deux lieux d’exposition : MO.CO. Panacée (Centre d’art contemporain) et MO.CO. Hôtel des collections, espace dédié à l’exposition de collections du monde entier, inauguré en juin 2019 au sein de l’ancien Hôtel Montcalm. A l’affiche jusqu’au 12 janvier 2025, « Parade, une scène française. Collection Laurent Dumas ».
En attendant l’ouverture en 2026 du nouveau centre d’art à la Pointe des Arts Ile Seguin à Boulogne-Billancourt, où Laurent Dumas a prévu d’exposer sa collection, vous pouvez donc admirer des œuvres de Adel Abdessemed, Dove Allouche, Nina Childress, Hélène Delprat, Damien Deroubaix, Bruno Perramant, Georges Tony Stoll ou Claire Tabouret au MO.CO.
Le diner du Samedi soir
Alors, délices nippons chez Mikado, ou bistrot salle voutée chez Faim ?
Mikado
Takétomo Luu Sumi a quitté son restaurant parisien Ito Chan pour importer à Montpellier le meilleur de la cuisine japonaise en ouvrant Mikado. Sublimes ramens, tataki de boeuf fondant à souhait, gambas gingembre ciboulette revigorantes. Un régal.
Faim
Florian Colin en salle, Jonathan Ouanounou aux bouteilles et Anthony Calbo en cuisine ont ouvert Faim, soif aussi, un restaurant de copains avec un grand comptoir sous des jolies voutes médiévales du vieux Montpellier. Pour les carnassiers, leur mythique tartare évolue au fil des saisons. Et à 17€ le plat, le rapport qualité prix est juste parfait.
Dimanche à Montpellier
Brocante du Peyrou
Si vous êtes allergiques aux grasses matinées et que vous êtes un chineur invétéré, réveil dominical aux aurores pour aller dénicher l’affaire du siècle à la Brocante du Peyrou. Dès 7h30, cinquante marchands vous attendent sur la place royale du Peyrou le long d’allées bordées de platanes centenaires.
Musée Fabre
10h, ouverture des portes de l’excellent Musée Fabre dont les collections permanente comptent quelques chefs d’œuvre qui valent la visite (Caillebotte, Morisot, Soulages…).
Le déjeuner du Dimanche
Deux options en sortant du Musée Fabre : votre estomac crie famine, le Café de la Panacée vous attend à 5 minutes de marche ; vous pouvez tenir 15 minutes, vous montez dans un véhicule direction les Halles du Lez.
Le Café de la Panacée
Donc après cette matinée muséale, vous pouvez poursuivre sur votre lancée et aller vous sustenter au Café de La Panacée, au coeur du Centre d’Art contemporain du même nom, où vous attend le grand buffet du brunch familial dominical.
Les Halles du Lez
Sinon, à un quart d’heure de voiture, le Food Court local se nomme les Halles du Lez et vous y trouverez tout ce que vous pouvez attendre de ce type d’endroit qui pousse dans chaque métropole européenne comme le cèpe dans une forêt limousine par un dimanche doux et humide d’octobre : des grand noms de la gastronomie locale (Jacques & Laurent Pourcel, Pierre-Olivier Prouhèze, Romain Salamone), des figures emblématiques comme Gilles Belzons alias Bébelle de Narbonne et les meilleurs artisans de bouche de Montpellier et de sa région.
Musée d’Arts Brut, Singuliers et Autres
Ensuite, direction le Musée d’Arts Brut, Singulier et Autres. Outre la très belle collection permanente, exposition temporaire jusqu’au 29 décembre 2024 consacrée à Sylvain Corentin, qui dessine et construit des tours monumentales et intimistes.
L’Arbre Blanc
Pour terminer votre week-end, ne manquez pas d’aller admirer l’Arbre Blanc. Dessinée conjointement par Sou Fujimoto, Manal Rachdi (fondateur de l’agence OXO Architectes), Nicolas Laisné et Dimitri Roussel, cette tour d’habitation a été inaugurée en juin 2019. Et comme à Montpellier, le soleil brille plus de 300 jours par an, chaque appartement est doté d’un balcon d’au moins 10 m2 (32 m2 pour les plus vastes) dont la mise au point a nécessité une longue phase d’expérimentations. Avec ses espaces en porte à faux sur 7,5 mètres, l’Arbre blanc est une véritable prouesse technologique. Et en plus il est beau.
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